A la Victime pascale, chrétiens, offrez le sacrifice de louange.
L’Agneau a racheté les brebis ;
le Christ innocent a réconcilié l’homme pécheur avec le Père.
La mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux.
Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne.
« Dis-nous, Marie Madeleine, qu’as-tu vu en chemin ?
J’ai vu le sépulcre du Christ vivant,
j’ai vu la gloire du Ressuscité !
J’ai vu les anges, ses témoins, le suaire et les vêtements.
Le Christ, mon espérance est ressuscité! Il vous précédera en Galilée. »
Nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts.
Roi victorieux, prends-nous tous en pitié ! Amen.
Ô Mère de douleur, souffrez donc que nous vous appelions notre Mère
« Ô Marie ! Ô Mère de douleur, qu’il dut être déchirant pour votre Cœur le spectacle de Jésus mourant pour des ingrats dans les plus cruels supplices ! Mais votre Amour pour nous, ô Marie, l’emporte encore sur l’excès de Votre douleur, et, debout au pied de la Croix, Vous consentiez au sanglant Sacrifice du Fils bien-aimé dont la mort devait nous réconcilier avec Dieu.
Pourrais-je donc oublier jamais tout ce que votre Amour pour moi, qui ne suit qu’un enfant pécheur, Vous a coûté de souffrances, d’angoisses sur le Calvaire ! Car le sang précieux que Vous voyiez avec douleur couler sur la Croix, ce sont mes péchés qui l’ont répandu. Je reconnais donc mon ingratitude, ô Marie ! Mais je reconnais aussi tout ce que Vous êtes devenue pour moi dans ce jour.
Pourriez-Vous jamais oublier le testament de Votre cher Fils ! Ses dernières paroles nous ont rendu Vos enfants adoptifs : souffrez donc que nous Vous appelions notre Mère. Oui, nous nous réfugions entre Vos bras maternels, ô Vierge sainte !
C’est par Vous que nous obtiendrons la grâce d’une conversion sincère, et sous ses auspices les grands mystères de la Passion et de la Mort de Notre Seigneur Jésus-Christ, dont vos Douleurs sont inséparables, seront pour nous la source d’un entier renouvellement dans la piété et la ferveur. Ainsi soit-il. »
Le dimanche de la Passion, également connu sous le nom de dimanche des Rameaux, est le grand portail par lequel nous entrons dans la Semaine sainte, une période durant laquelle nous contemplons les moments ultimes de la vie de Jésus. Il commémore l’entrée de Jésus à Jérusalem, accueilli par une foule en fête, et donc le souvenir de sa Passion.
Déjà dans les années 400, une procession de palmes était organisée à Jérusalem. La messe est entièrement caractérisée par le thème de la Passion de Jésus : cela est particulièrement vrai avec le texte des Évangiles qui, selon l’année correspondante, présente le récit de la Passion.
La première lecture, tirée du livre du prophète Isaïe (le Chant du Serviteur du Seigneur, Isaïe 50), devient prière dans le psaume 22, avec le refrain « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ». Une crainte qui conduira néanmoins Jésus à obéir au Père » jusqu’à la mort sur la croix « , rappelle le texte de la lettre aux Philippiens, choisi comme deuxième lecture.
Il ne s’agit pas seulement d’une célébration de « deuil » et de « lamentation », mais bien plus la semaine qui exprime le « cœur » du mystère pascal, quand Jésus donne sa vie pour notre salut : par amour, Jésus s’est fait homme, et par amour, il donne sa vie. Dans cette obéissance, Jésus aime le Père et aime les hommes qu’il est venu sauver.
Le dimanche des Rameaux nous offre une interprétation de notre vie et de notre destin. Chacune de nos peines et de nos deuils trouve une réponse en Jésus : face à toutes les questions : pourquoi souffrir, pourquoi mourir, pourquoi tant de choix incompréhensibles aux yeux des hommes, Jésus ne nous a pas donné de réponses vagues, mais par sa vie, il nous a dit qu’il est avec nous, à nos côtés. Jusqu’à la fin. Nous ne serons jamais seuls dans notre joie et dans notre souffrance. Jésus est là.
Une célébration dans laquelle on entre avec le cœur à travers le silence et la prière, plus qu’avec des mots à comprendre.
Prière
Seigneur Jésus,
au milieu de la foule en fête
tu es entré à Jérusalem.
Obéissant jusqu’à la fin,
tu remets ton esprit au Père,
en donnant ta vie pour nous sauver.
Les bouches de ceux qui aujourd’hui
t’acclament « Fils de David »
hurleront demain « Crucifiez-le ».
Les mêmes disciples qui ont promis
de rester avec toi jusqu’au bout, t’abandonnent.
Et moi, Seigneur ?
Je réalise que j’ai du mal à te suivre.
Je trouve que la prière
s’exprime difficilement.
Je bégaie. Je m’arrête. Je réfléchis.
Je réalise
que, comme Judas, je suis prêt
à trahir l’amour avec des gestes d’amour.
Comme Pilate, je suis prêt
à défendre la vérité,
tant que je ne dois pas payer en personne.
Comme Pierre, je suis prêt
à te faire tant de promesses,
mais je suis tout aussi prêt à t’abandonner.
Comme les disciples, je suis prêt
à te promettre fidélité,
pour ensuite disparaître dans l’anonymat.
Je réalise aussi que…
comme Marie, mère des douleurs,
en silence, je sais t’accompagner avec le cœur blessé
sur ton chemin de croix.
Comme le disciple bien-aimé,
avec Marie, je sais comment rester à côté
jusqu’au pied de la croix.
Comme le bon larron,
je sais reconnaître mes erreurs
et me confier à ton cœur miséricordieux.
Comme le centurion,
je sais reconnaître
que tu es mon Seigneur et mon Dieu.
Jésus, homme de la Croix,
Fils et frère,
Aie pitié de moi !
Aide-moi à rester derrière toi.
Avec toi.
Pour vivre en Toi et pour Toi.