JMJ Panama : garder vivant le rêve de l’amour de Dieu

Premier rendez-vous du Pape François avec les jeunes, la cérémonie d’ouverture des JMJ s’est tenue ce jeudi soir à Panama City. «La chose la plus attendue de ces Journées ne sera pas un document final, (…) mais vos visages et une prière.»
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Après un temps de chants, de danses, de lecture de l’Évangile, le Pape s’est adressé aux jeunes.  «Pierre est avec vous.» Il a renouvelé son appel à «ne pas avoir peur», «à aller de l’avant non pas pour créer une église parallèle un peu plus ‘divertissante’  ou ‘cool’ avec tel ou tel élément décoratif  (…)» :penser ainsi ne serait pas respecter ce que l’Esprit nous dit à travers vous.»

Le Pape s’est dit conscient des sacrifices et des efforts accomplis pour pouvoir participer à cet événement, préparé en amont par des rencontres de réflexion et de prière. «Vous n’avez pas eu peur de risquer et de marcher.»

Les différences n’empêchent pas la culture de la rencontre

Les différences de langues, de cultures, de régions et d’histoires n’empêchent pas de se retrouver dans la joie, de confesser ensemble sa foi, unis par une personne: le Christ. En se rencontrant ici au Panama, les jeunes deviennent «de véritables maitres et artisans de la culture de la rencontre».

«Par vos gestes et vos attitudes, par vos regards, vos désirs et surtout par votre sensibilité vous refusez et désavouez tous ces discours qui se focalisent et s’efforcent de semer la division», l’exclusion et le rejet de ceux «qui ne sont pas comme nous».  Ici, le Pape a cité son prédécesseur, Benoît XVI : «l’amour véritable n’efface pas les différences légitimes, mais les harmonise en une unité supérieure.»

«Le christianisme, c’est le Christ»

Mais qu’est-ce que la culture de la rencontre ? Elle consiste plutôt à  «garder vivant un rêve commun» , celui pour lequel Jésus a donné sa vie sur la croix, «un rêve qui circule dans nos veines, qui fait frissonner le cœur et le fait danser chaque fois que nous l’écoutons : ‘Aimez-vous les uns les autres’». «Le christianisme, c’est le Christ», disait saint Oscar Romero, l’un des saints patrons de ces JMJ.

S’ouvrir à l’amour de Dieu

C’est l’amour du Christ qui est le ciment de l’unité et de la  rencontre, un amour qui ne marginalise pas , ni n’écrase, un amour qui guérit, relève, réconcilie, c’est «l’amour silencieux de la main tendue dans le service et le don de soi qui ne se vante pas.»

«Cet amour en vaut-il la peine ?» «Ce fut la même demande que reçut Marie» lors de l’Annonciation. La jeune fille de Nazareth «n’était pas une ingénue, elle savait très bien ce qu’était l’amour». Et par son «oui» elle a donné chair et vie au rêve de Dieu.

«Veux-tu que ce rêve prenne vie ? Veux-tu lui donner chair avec tes mains, avec tes pieds, avec ton regard, avec ton cœur ? Veux-tu que l’amour du Père t’ouvre de nouveaux horizons et te conduise sur des chemins jamais pensés ni imaginés, rêvés ni espérés, qui réjouissent et fassent chanter et danser le cœur ?», a demandé le Pape, demandant aux jeunes de fermer les yeux, de faire silence et répondre dans leur cœur à ces questions.

Ce qui sortira de ces JMJ

Quelle sera la chose la plus attendue de ces journées ? Ni un «document final», ni une «lettre convenue», mais bien «vos visages et une prière». Chacun retournera chez lui, plein d’une «force nouvelle», «rempli de l’Esprit- Saint pour garder vivant ce rêve qui nous unit».

«Là où nous nous rencontrons, faisant ce que nous sommes en train de faire, nous pouvons toujours lever les yeux et dire : Seigneur, apprends-moi à aimer comme toi tu nous a aimés». Cette prière a été répétée plusieurs fois par les jeunes, à la demande du Saint-Père.

Pour finir, il a remercié tous ceux qui ont préparé ces JMJ et qui aident à ce que «le Panama soit aujourd’hui non seulement un canal qui unit les mers, mais aussi un canal où le rêve de Dieu continue de trouver des voies pour grandir, se multiplier et se répandre dans tous les recoins de la terre.»