
«Pèlerins d’espérance et de paix : que vos mains unies en prière continuent de soutenir mes prières».
Place Saint-Pierre, ce mercredi 10 mai 2017, le Pape demande aux fidèles de langue portugaise de s’unir à lui. Vendredi et samedi, il se rendra en pèlerinage à Fatima, au Portugal «pour confier à la Vierge les sorts temporel et éternel de l’humanité et implorer, par son intercession, les bénédictions du Ciel.» Il prie pour que «la plus grande et la meilleure des Mères veille sur chacun, tous les jours jusqu’à l’éternité.»
Deux jours avant son déplacement dans le sanctuaire marial portugais, le Pape a dédié sa catéchèse, lors de l’audience générale et dans le cadre de son cycle sur l’espérance chrétienne, à la figure de Marie, la Mère de l’espérance. «Elle nous enseigne la vertu de l’attente confiante, même quand tout est privé de sens.»
PAPE FRANÇOIS
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 10 mai 2017
Frères et sœurs, dans notre itinéraire de catéchèse sur l’espérance chrétienne, aujourd’hui, nous regardons Marie, Mère de l’espérance. Marie a connu plus d’une nuit sur son chemin de mère.
Dès sa première apparition dans l’histoire des Évangiles, sa figure se profile comme celle d’un personnage de drame. Il était simple de répondre par « oui » à l’invitation de l’ange: mais elle, femme encore dans la fleur de la jeunesse, répond avec courage, ne sachant rien du destin qui l’attendait.
Marie, en cet instant, nous apparaît comme une de toutes ces mères du monde, courageuses jusqu’à l’extrême quand il s’agit d’accueillir en elle l’histoire d’un homme nouveau qui naît.
Marie n’est pas une femme qui déprime face aux incertitudes de la vie, en particulier quand tout semble aller de travers. Ce n’est pas non plus une femme qui proteste avec violence, qui fulmine contre le destin de la vie quand il prend un tour hostile.
C’est une femme qui médite chaque parole et chaque évènement dans son cœur, qui écoute et qui accueille l’existence telle qu’elle se livre, avec ses jours heureux et avec ses drames.
Et, à l’heure de la nuit la plus extrême, quand son Fils est cloué sur le bois de la croix, les évangiles nous disent qu’elle « restait » là, au pied de la croix, par fidélité au projet de Dieu dont elle s’est proclamée la servante et avec son amour de mère qui souffre.
Elle est là encore pour accompagner les premiers pas de l’Église, dans la lumière de la Résurrection, au milieu des disciples tellement fragiles. C’est pour tout cela que nous l’aimons comme Mère, parce qu’elle nous enseigne la vertu de l’attente confiante, même quand tout semble privé de sens.
Que Marie, la Mère de l’espérance que Jésus nous a donnée à tous, puisse toujours soutenir nos pas, dans les moments difficiles. Qu’elle nous aide à garder confiance dans l’amour de Dieu, aux jours heureux comme aux jours plus douloureux et qu’elle puisse toujours s’adresser à nos cœurs en disant : lève-toi et regarde devant toi, regarde l’horizon. Que Dieu vous bénisse !
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