MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS DIXIÈME JOUR

La Croix du Cœur de Jésus

 

le Sacré-Cœur de Jésus surmonté de la Croix
le Sacré-Cœur de Jésus surmonté de la Croix

Pourquoi Jésus nous montre-t-il son Cœur surmonté d’une croix ? C’est pour nous rappeler que toute la Passion se résume dans son Cœur, qui fut le siège de la douleur comme de l’amour. Certes, les souffrances du corps furent grandes: la Victime fut outragée, déchirée, ensanglantée de mille manières. « Depuis les pieds jusqu’à la tête, son corps n’avait qu’une plaie. »

Mais, croyez-le bien, les douleurs de son âme, les plaies invisibles de son Sacré-Cœur ont été bien plus vives encore. Oui, la croix fut dans son Cœur avant d’être au Calvaire, car, pendant sa vie, il brûlait du désir d’être baptisé du baptême de sang qu’il devait recevoir sur la croix.

Oui, ce fut son Cœur qui souffrit, qui déborda d’amertume, qui fut déchiré, sacrifié. Écoutez-le s’écrier dans les angoisses de l’agonie, au jardin des Oliviers : « Mon âme est triste jusqu’à la mort ! » Fallait-il que ce  Cœur fût oppressé, torturé, pour s’exprimer ainsi, lui toujours si courageux devant la douleur ! Mais ne l’oublions pas, c’est l’amour de Jésus pour nous qui fut la cause de tout ce qu’il a souffert.

« Il nous a aimés et il s’est livré pour nous. » — « O Seigneur, s’écriait le séraphique saint François d’Assise, l’amour t’as fait venir du Ciel sur la terre et passer par le monde comme un homme méprisé. Dans ta vie et dans ta mort, tu ne nous montres qu’un amour sans mesure. Votre amour a dressé ta croix et tu y es attaché : il t’a fait son esclave et sa victime ! »

Considérez que la Croix est le pain quotidien, dont le Père céleste ne laisse jamais manquer ses élus. « Sans la Croix et le Saint Sacrement, je ne pourrais pas vivre », disait la Bienheureuse Marguerite-Marie. En effet, notre cœur a besoin tous les jours d’une certaine mesure de souffrances pour relativiser le côté misérable de ce monde et nous rendre conformes au sien.

Ne repoussez donc plus ces épines, ces clous, cette Croix, qui font de votre vie un douloureux martyre, puisque chaque blessure du Cœur, chaque tourment de l’âme augmente votre ressemblance avec le divin Crucifié.

Recevez, au contraire, avec respect, comme venant de la main de Notre-Seigneur, la croix qu’il vous propose. L’âme qui connaît le prix de la Croix supporte la souffrance, mais l’amour l’adoucit par ce mot sans cesse répété :

LE CIEL EN EST LE PRIX

PRIÈRE

O Jésus, quand je médite les raisons que j’ai d’aimer la Croix, de m’attacher à la Croix, je serais prêt à voler au devant des souffrances, mais, quand elles se présentent, je m’effraie, mes forces m’abandonnent. Quelquefois même je me laisse aller à impatience, aux murmures, à l’abattement. Accorde-moi en ton nom, ô Jésus, la grâce d’être patient dans toutes les peines que la vie me ménage. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse