témoins de l’amour de Dieu

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 24 juin 2015

 

Frères et sœurs, il arrive souvent que des paroles ou des actes blessent l’amour conjugal au lieu de le fortifier. Et lorsque ces blessures, encore guérissables, sont négligées, elles se transforment parfois en hostilité, en mépris, en déchirures profondes. L’homme ou la femme cherche alors ailleurs un soutien et une consolation, au détriment du bien de la famille. Ce sont les enfants qui souffrent profondément de ces séparations. Comprenons-nous à quel point l’âme d’un enfant se trouve blessée lorsque dans la famille, on se fait du mal, au point de rompre le lien conjugal ? L’homme et la femme sont devenus une seule chair dans le mariage, et leur recherche obsessive de liberté et de gratification personnelle atteint profondément le cœur et la vie de leurs enfants, qui sont la chair de leur chair. D’ailleurs, Jésus fait un grave devoir aux parents de conserver le lien conjugal, et la grâce ne manque pas à ceux qui veulent y demeure fidèles. Tous, cependant n’y parviennent pas, ce qui nous pousse à nous demander : comment les aider, comment les accompagner ?

Chers amis porteurs d’un handicap, vous êtes précieux pour l’Église. Par votre proximité avec Jésus et Marie, vous êtes des témoins privilégiés de l’amour de Dieu pour chacun de nous.

Que Dieu vous bénisse.

 


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l’amour de Dieu est un roc…

Saint Suaire de Turin… qui nous rend fort

Le Pape François s’est rendu dans la cathédrale de Turin, le Duomo, où il s’est recueilli quelques minutes devant le Saint-Suaire exposé dans l’obscurité, avant de se rendre sur la place Vittorio pour célébrer la messe en plein-air et prier l’Angélus.

VISITE PASTORALE DU PAPE FRANÇOIS  À TURIN

ANGÉLUS

Place Vittorio
Dimanche 21 juin 2015

 

L'amour du Christ nous presseA la fin de cette célébration, nos pensées se tournent vers la Vierge Marie, mère aimante et attentionnée envers tous ses enfants, que Jésus a confiée à la croix, tandis qu’il lui a offert dans un acte de grand amour. L’icône de cet amour est le Saint-Suaire, qui cette fois a attiré tant de gens ici à Turin. Le Suaire attire vers le visage et le corps brisé de Jésus et dans le même temps, il presse vers le visage de chaque personne souffrante et injustement persécutée. Il nous presse dans le sens du don de l’amour de Jésus. « L’amour du Christ nous presse ». Ces paroles de saint Paul était la devise de saint Joseph Benoît Cottolengo.

Nous souvenant du zèle apostolique de nombreux et saints prêtres de cette terre, de Don Bosco, dont nous rappelons le bicentenaire de la naissance, je vous salue avec gratitude, prêtres et religieux. Vous mettez votre engagement au service du travail pastoral et vous êtes proches des gens et de leurs problèmes. Je vous encourage à poursuivre votre ministère avec joie, toujours en vous concentrant sur ce qui est essentiel pour annoncer l’Évangile. Et comme je vous remercie, frères évêques du Piémont et du Val d’Aoste, pour votre présence, je vous exhorte à être proches de vos prêtres avec une affection paternelle et une proximité chaleureuse.

A la Sainte Vierge, je confie cette ville, et son territoire et de ceux qui y vivent, car ils peuvent vivre dans la justice, la paix et la fraternité. Je confie en particulier les familles, les jeunes, les personnes âgées, les prisonniers et toutes les souffrances, avec une pensée particulière pour les patients atteints de leucémie en cette Journée nationale d’aujourd’hui contre la leucémie, le lymphome et le myélome. Que Marie Consolatrice, reine de Turin et Piémont, affermisse votre foi, assure votre espérance et rende fructueuse votre charité, afin d’être «sel et lumière» de cette terre bénie, dont je suis parent.

à la bourse du ciel

19-06-2015 source : Radio Vatican

Les richesses reconnues à la bourse du CielLes richesses accumulées pour soi-même sont à l’origine des guerres, des familles détruites, de la perte de la dignité. « La lutte de chaque jour », c’est au contraire consacrer les richesses que l’on possède et celles de la terre au « bien commun ». Il s’agit de l’un des points saillants de l’homélie du Pape François, lors de la messe matinale de vendredi, dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe, au Vatican.

Les richesses ne sont pas « comme une statue », statiques, sans influence sur la vie d’une personne. « Les richesses ont tendance à croître, à se mouvoir, à prendre racine dans la vie et le cœur de l’homme ». Et si ce qui motive l’homme est l’accumulation, les richesses réussiront à envahir le cœur, qui deviendra « corrompu ». Ce qui au contraire sauve le cœur est l’utilisation de la richesse « pour le bien commun »

L’avidité corrompt et détruit

Ce qui guide l’homélie du Pape est l’Évangile du jour, lorsque Jésus enseigne aux disciples cette vérité : « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et les vers les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler. Mais faites-vous des trésors dans le ciel. » Il y a « à la racine » de l’accumulation « l’envie de sécurité ». Mais le risque de le faire seulement pour soi-même et donc d’en rester esclave est très haut.

« Ces richesses ne donnent pas de sécurité pour toujours. Elles abaissent la dignité. Cela a des conséquences dans les familles. Même à la racine des guerres il y a cette ambition qui détruit, corrompt. Dans ce monde, en ce moment, il y a tant de guerres à cause de l’avidité du pouvoir, de richesses. On peut penser à la guerre dans notre cœur. Tenez-vous éloignés de toute cupidité, dit le Seigneur. Parce que la cupidité va de l’avant. Elle ouvre la porte à la vanité – se croire important, se croire puissant. Puis à la fin, l’orgueil. De là, tous les vices. Ce sont des marches, dont la première est la cupidité, l’envie d’accumuler des richesses. »

Ce que j’ai est pour les autres

« Accumuler est justement une qualité de l’homme » et « faire les choses et dominer le monde est aussi une mission. » Alors « ceci est la lutte de tous les jours comment bien gérer les richesses de la terre, pour qu’elles soient orientées vers le ciel et deviennent richesses du ciel ».

« Une chose est vrai, quand le Seigneur bénit une personnes avec les richesses : il le fait administrateur de ces richesses pour le bien commun, non pour son propre bien. Il n’est pas facile de devenir un administrateur honnête, car il y a toujours la tentation de la cupidité, de devenir important. Le monde nous enseigne cela et nous mène sur cette route. Penser aux autres, penser que ce que j’ai est au service des autres et que je ne pourrai emmener aucune chose que je possède. Mais si j’utilise ce que le Seigneur m’a donné pour le bien commun, comme administrateur, cela me sanctifie, cela me fera saint ».

Ne pas jouer avec le feu

Nous entendons souvent les « nombreuses excuses » des personnes qui passent la vie à accumuler des richesses. « Tous les jours nous devons nous demander : Où est ton trésor ? Dans les richesses ou dans le service pour le bien commun ? »

« C’est difficile, c’est comme jouer avec le feu ! Tant de personnes tranquillisent leur conscience avec l’aumône et donne ce qu’ils ont en trop. Lui n’est pas l’administrateur : l’administrateur donne tout, en service, aux autres. Administrer les richesses revient à se déshabiller continuellement du propre intérêt et ne pas penser que ces richesse nous sauverons. Accumuler, oui. Des trésors, oui. Mais ceux qui ont prix dans la bourse du ciel ».

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