le Carême chemin de conversion par des actions concrètes

« Ne nous soumets pas à la tentation mais délivre-nous du mal », Abba Prayer par Susanne Cruikshank – Sorrento Centre – Colombie Britannique Canada

Voici le chemin de conversion de Carême indiqué par le Pape François dans son homélie, lors de la messe matinale de ce mardi 14 mars à la Maison Sainte-Marthe au Vatican : s’éloigner du mal, essayer de faire le bien et se laisser porter en avant par le Seigneur.

Cette conversion ne se manifeste pas avec des paroles mais avec des «choses concrètes». Le Pape a retracé la voie de la conversion en prenant appui sur les paroles du prophète Isaïe, dans la Première lecture. S’éloigner du mal et essayer de faire le bien, le cœur de l’exhortation d’Isaïe, sont des étapes de ce parcours. «Chacun de nous, chaque jour, fait quelque chose de mauvais». La Bible, en effet, dit que «le plus saint pèche sept fois par jour.»

L’enjeu réside dans le fait de «ne pas s’habituer à vivre dans les choses mauvaises», et s’éloigner de qui «envenime l’âme», le rend petit. Et donc essayer de faire le bien : «Il n’est pas facile faire le bien : nous devons toujours l’essayer. Mais essayez ! Comme les enfants. Sur la route de la vie, de la vie chrétienne, on essaye tous les jours. On doit essayer tous les jours de faire quelque chose, d’être meilleurs que le jour précédent. Essayer. S’éloigner du mal et essayer de faire le bien : c’est la règle de la conversion. Parce que se convertir, ce n’est pas aller voir une fée qui nous convertit avec une baguette magique : non ! C’est un chemin.»

Il faut donc du courage, pour s’éloigner du mal, de l’humilité, pour essayer de faire le bien qui s’explique dans des faits concrets : «Lui, le Seigneur, il dit ici trois choses concrètes, mais il y en a beaucoup : cherchez la justice, portez secours à l’opprimé, rendez justice à l’orphelin, défendez la veuve… des choses concrètes. On essaye de faire le bien avec des choses concrètes, pas avec des mots. Avec des faits… Pour cela, Jésus, dans l’Évangile que nous avons écouté, réprouve cette classe dirigeante du peuple d’Israël, parce qu’ils « disent et ne font pas », il ne connaissent pas les choses concrètes. Et s’il n’y a pas de choses concrètes, il ne peut pas y avoir la conversion.»

Dieu nous invite à «cheminer ensemble pour nous aider, pour nous expliquer les choses, pour nous prendre par la main». Le Seigneur est capable de «faire ce miracle, c’est-à-dire de « nous changer », non pas d’un jour à l’autre mais dans le chemin, sans rester bloqué dans nos propres péchés : « si tes péchés étaient comme écarlates, ils deviendront blancs comme neige ». Et ceci est la voie de conversion du Carême. Simple. C’est un Père qui parle, un Père qui nous aime. Et il nous accompagne dans cette voie de conversion. Seulement, il nous demande d’être humbles. Jésus dit aux dirigeants : « Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé« ».

La Pape a conclu en rappelant le principe de ce «chemin de conversion du Carême» : s’éloigner du mal, essayer de faire le bien, se lever, et aller avec Lui. Alors «nos péchés seront tous pardonnés.»

14-03-2017 source : Radio Vatican

Prière pour la deuxième semaine de Carême

Croix au centre du cimetière de Saint Sigismond 49

Seigneur, aide-nous à entrer
dans la pureté du jeûne,
qui est le salut des âmes,
à te servir dans la crainte,
à verser sur nos têtes
l’huile de ta bonté,
et à laver nos visages
à l’eau de la chasteté.

Nous qui jeûnons dans le corps,
apprends-nous à jeûner aussi dans l’esprit,
à délier tout lien d’injustice,
à briser les violences.
Permets que nous donnions du pain
à ceux qui ont faim,
que nous ouvrions nos maisons
aux pauvres, qui n’ont pas de toit,
afin de recevoir du Christ
le grand amour.

suivre la Croix du Christ pour ressusciter avec Lui

Transfiguration du Seigneur, cathédrale orthodoxe de Beyrouth, Liban – photo P. Daniel Lamerand

Place Saint-Pierre, le Pape François a médité l’Évangile de ce deuxième dimanche du Carême, qui reprend le récit de la Transfiguration, dans le texte de saint Matthieu.

«Le visage de Jésus devint brillant comme le soleil et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière». C’est sur cette dimension lumineuse de cette scène de la Transfiguration que le Pape a concentré sa méditation, en expliquant que «la luminosité qui caractérise cet évènement extraordinaire en symbolise l’objectif : illuminer les esprits et les cœurs des disciples, afin qu’ils puissent comprendre clairement qui est leur Maître».

Mais Jésus dans le même temps, préparait ses disciples à sa crucifixion, «ce moment triste et de tellement de douleur». En effet, Jésus était «un Messie différent par rapport aux attentes : non pas un roi puissant et glorieux, mais un serviteur humble et désarmé ; non pas un seigneur de grande richesse, signe de bénédiction, mais un homme pauvre, qui n’a nulle part où reposer sa tête ; non pas un patriarche avec une nombreuse descendance, mais un célibataire sans maison et sans foyer

Alors face à ce paradoxe déconcertant, Jésus transfiguré a voulu montrer à ses disciples sa gloire, «non pas pour leur éviter de passer à travers la croix, mais pour indiquer où porte la croix. Qui meurt avec le Christ ressuscitera avec le Christ. La Croix est la porte de la Résurrection». Que chacun contemple quotidiennement la Croix du Christ en ce temps de Carême, «pour comprendre toujours plus la gravité du péché et la valeur du sacrifice avec lequel le Rédempteur nous a sauvés».

«La Sainte Vierge a été en mesure de contempler la gloire de Jésus caché dans son humanité. Elle nous aide à être avec Lui dans la prière silencieuse, à être éclairé par sa présence, pour amener au cœur, à travers la plus sombre des nuits, un reflet de sa gloire.»

Enfin le Pape a lancé un appel pour les victimes de l’incendie qui a ravagé un foyer pour mineurs au Guatemala, faisant près d’une quarantaine de morts. «Que le Seigneur accueille leurs âmes, guérisse les blessés, console leurs familles dans la douleur et toute la nation. Je prie aussi et je vous demande de prier pour toutes les jeunes filles et tous les garçons victimes de violences, de mauvais traitements, d’exploitation et des guerres. Ceci est une plaie, ceci est un hurlement caché qui doit être écouté par nous tous, et que nous ne pouvons pas continuer à faire semblant de ne pas voir et de ne pas écouter.»

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