Pierre et Paul frappent à notre porte

29-06-2016 source : Radio Vatican

Avant de réciter la prière de l’angélus, place Saint-Pierre, ce mercredi 29 juin 2016, à l’occasion de la solennité des Saints-Pierre-et-Paul, le Pape François a rappelé que c’est l’entière Église universelle qui regarde vers ces saints « avec admiration, les considérant comme deux colonnes et deux grandes lumières qui brillent non seulement dans le ciel de Rome mais dans le cœur des croyants d’Orient et d’Occident ».

« Si la foi chrétienne est une partie vive et fondamentale du patrimoine spirituel et culturel de ce territoire », c’est grâce à ces deux saints qui se firent, malgré les difficultés, « annonciateurs et témoins de l’Évangile parmi les gens », scellant « par le martyr leur mission de foi et de charité ».

« Pierre et Paul, aujourd’hui reviennent idéalement parmi nous […], frappent à la porte de nos maisons, mais surtout de nos cœurs. Ils veulent apporter encore une fois Jésus, son amour miséricordieux, sa consolation et sa paix. La foi pure et solide de Pierre, le cœur grand et universel de Paul nous aiderons à être des chrétiens joyeux, fidèles à l’Évangile et ouverts à la rencontre avec tous ».

 Le Pape François, a évoqué « l’horrible attentat terroriste » qui a frappé l’aéroport international d’Istanbul mardi dans la soirée et qui a causé la mort, selon un bilan provisoire, de 41 personnes. « Prions pour les victimes, pour leurs proches et pour le cher peuple turc. Que le Seigneur convertisse les cœurs des violents et soutienne nos pas sur la route de la paix. »

Le Pape a également évoqué la Conférence internationale sur les investissements responsables à impact social, intitulée « Faire de l’Année de la miséricorde une année d’impact pour les pauvres ». « Que les investissements privés puissent, avec ceux du public, favoriser la sortie de la pauvreté de tant de personnes mises à la marge. »

Il est revenu sur la messe célébrée un peu plus tôt, durant laquelle il a béni les palliums des archevêques métropolitains nommés dans l’année. Il a renouvelé ses encouragements envers ces nouveaux archevêques présents à Rome à cette occasion pour qu’ils poursuivent avec joie leur mission en communion avec toute l’Église et spécialement avec le Siège de Pierre. Il a également salué les membres de la délégation du Patriarcat œcuménique de Constantinople venus à Rome à l’occasion de la Saints-Pierre-et-Paul, demandant de prier pour que « les liens de communion et le témoignage commun se renforcent toujours plus ».

fête solennelle des saints Pierre et Paul

Pierre et Paul, d'une gravure dans une catacombe de Rome IVe siècle
Pierre et Paul, d’une gravure dans une catacombe de Rome IVe siècle

Aujourd’hui, 29 juin, est la fête solennelle des saints Pierre et Paul. C’est de façon spéciale la fête de l’Église de Rome, fondée sur le martyre de ces deux apôtres. Mais c’est aussi une grande fête pour l’Église universelle, parce que tout le Peuple de Dieu est débiteur envers eux pour le don de la foi. Pierre a été le premier à confesser que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu. Paul a diffusé cette annonce dans le monde gréco-romain. Et la Providence a voulu que tous deux arrivent ici à Rome et qu’ils y versent leur sang pour la foi.

C’est pourquoi l’Église de Rome est devenue, immédiatement, spontanément, le point de référence pour toutes les Églises présentes dans le monde. Non du fait du pouvoir de l’empire, mais par la force du martyre, du témoignage rendu au Christ ! Au fond, c’est toujours et seulement l’amour du Christ qui engendre la foi et fait avancer l’Église.

Pensons à Pierre. Lorsqu’il a confessé sa foi en Jésus, il ne l’a pas fait en vertu de ses capacités humaines, mais parce qu’il avait été conquis par la grâce qui émanait de Jésus, par l’amour qu’il percevait dans ses paroles et qu’il voyait dans ses gestes : Jésus était l’amour de Dieu en personne !

Il est arrivé la même chose à Paul, bien que de façon différente. Dans sa jeunesse, Paul était un ennemi des chrétiens, et quand le Christ Ressuscité l’appela sur la route de Damas, sa vie fut transformée. Il comprit que Jésus n’était pas mort, mais vivant, et qu’il l’aimait lui aussi, alors qu’il était son ennemi!

Voilà l’expérience de la miséricorde, du pardon de Dieu en Jésus Christ, voilà la Bonne Nouvelle, l’Évangile dont Pierre et Paul ont fait l’expérience en eux-mêmes et pour lequel ils ont donné leur vie. Miséricorde, pardon ! Le Seigneur nous pardonne toujours, le Seigneur a miséricorde, il est miséricordieux, il a un cœur miséricordieux et il nous attend toujours.

Chers frères, quelle joie de croire en un Dieu qui est tout amour, toute grâce ! Telle est la foi que Pierre et Paul ont reçue du Christ et qu’ils ont transmise à l’Église. Louons le Seigneur pour ces deux glorieux témoins et comme eux, laissons-nous conquérir par le Christ, par la miséricorde du Christ.

Que notre Mère bien-aimée, la Sainte Vierge Marie, nous accompagne et nous soutienne tous.

PAPE FRANÇOIS – ANGÉLUS du samedi 29 juin 2013

suite et fin du voyage en Arménie

La prière pour la paix célébrée samedi 25 juin au soir sur la Place de la République, au centre de la capitale Erevan, a été le point d’orgue du voyage du Pape François en Arménie. Ce rassemblement œcuménique fut l’occasion pour le Saint-Père de répéter son message de paix et de remercier l’Arménie pour sa constance dans la foi chrétienne.

Ce dimanche 26 juin, le Pape François a participé à la Divine Liturgie selon le rite arménien de St Grégoire l’Illuminateur. Cette célébration très solennelle a été présidée par Sa Sainteté le Catholicos Karékine II, Patriarche suprême de tous les Arméniens.

La Divine Liturgie s’est déroulée à Etchmiadzin, le «Saint-Siège» de l’Église apostolique arménienne, situé à une quinzaine de kilomètre de Yerevan, la capitale. Fait exceptionnel : elle s’est tenue en plein air, -alors que la tradition religieuse locale prévoit la célébration des cultes à l’intérieur des églises-, sur l’autel de St Tiridate, construit en 2001, à l’occasion du 1 700e anniversaire du baptême de l’Arménie, première nation chrétienne de l’Histoire.

La liturgie, entièrement chantée, s’est divisée en quatre temps : la « préparation », la Liturgie de la Parole (synaxe), le canon du Saint-Sacrifice, la dernière bénédiction et renvoi.

Peu avant le terme de la célébration, et après l’homélie du Catholicos Karékine II, le Pape s’est adressé aux fidèles rassemblés sur la place pour une allocution centrée sur l’unité œcuménique : « Que l’Église Arménienne marche dans la paix et que la communion entre nous soit pleine. Qu’en chacun surgisse un fort élan vers l’unité, une unité qui ne doit être ‘ni soumission de l’un à l’autre, ni absorption, mais plutôt accueil de tous les dons que Dieu a donnés à chacun pour manifester au monde entier le grand mystère du salut réalisé par le Christ Seigneur, par l’Esprit Saint’ ». Il a en outre appelé à écouter « la voix des humbles et des pauvres, de tant de victimes de la haine, qui ont souffert et sacrifié leur vie pour la foi », à tendre  « l’oreille aux jeunes générations qui implorent un avenir libéré des divisions du passé », avant de demander au Catholicos Karékine II de le bénir, « ainsi que l’Église Catholique, et de bénir (notre) course vers la pleine unité »

Plus tôt dans la journée, au Palais apostolique d’Etchmiadzin, le Pape François a rencontré les 14 évêques de l’Église arménienne catholique, ainsi que les 12 prêtres présents dans le pays. La minorité catholique représente moins 8% de la population arménienne ; l’essentiel de cette communauté, estimée à 600 000 membres, vit en diaspora.

Puis Le Pape François et le Catholicos Karékine II ont signé une déclaration commune au Palais apostolique d’Etchmiadzin, à l’issue d’une rencontre avec les délégués et bienfaiteurs de l’Église apostolique arménienne.

Le préambule de ce texte s’attarde sur les « relations chaleureuses et fraternelles » existantes entre l’Église catholique romaine et l’Église arménienne apostolique. Cette proximité « dans la foi et l’amour » n’a cessé de se renforcer, depuis la visite du Saint Pape Jean-Paul II en 2001, à l’occasion du 1 700e anniversaire du baptême de l’Arménie, première nation chrétienne de l’Histoire. Le texte mentionne également un autre moment marquant dans l’histoire de cette relation : la messe solennelle célébrée le 12 juin 2015, en la Basilique St Pierre, à la mémoire des victimes arméniennes du « Metz Yeghern », les massacres de 1915. Au cours de cette émouvante célébration, le Pape François avait cité la déclaration commune signée par son prédécesseur St Jean-Paul II et le Catholicos Karékine II, laquelle évoquait «  l’extermination d’un million et demi de chrétiens arméniens, au cours de ce qui a traditionnellement été appelé le premier génocide du XXème siècle ».

Avant de regagner Rome, le Saint-Père s’est rendu en fin d’après-midi à Khor Virap, monastère situé près de la frontière turque. Une étape symbolique en hommage à saint Grégoire l’Illuminateur, père spirituel de l’Arménie. Pour cette visite dans l’un des lieux les plus sacrés de l’Arménie, le Pape était guidé par le catholicos Karékine II et les autres responsables de l’Église apostolique.

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