Pâques

Au soir du vendredi Saint, le Crucifié a été descendu de la croix, Nicodème et Joseph d’Arimathie l’ont déposé à la hâte dans un sépulcre neuf. La pierre a été roulée sur lui, puis tout s’est tu dans le grand silence du Sabbat. Au matin du premier jour de la semaine, les femmes myrophores (portant la myrrhe) accourent. La pierre est ôtée, les linges pliés à part et le tombeau vide. Des anges apparaissent : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? » La grande nouvelle à laquelle on n’ose croire passe de bouche en bouche : «Le Seigneur est ressuscité.» Mais les cœurs abattus se refusent à l’espérance. Alors il apparaît lui-même au milieu d’eux : « La paix soit avec vous… » (Luc 23, 50-24, 36 et Jean 20, 18-23).

Le tombeau vide, la résurrection du Crucifié, voilà le fondement de l’Église, comme l’Église en est par sa seule existence le principal et perpétuel témoignage.

Sans doute, dès le moment où le Christ ferma les yeux sur la croix, il était victorieux. Mais de sa victoire, lui seul pouvait encore être sûr ; pour son âme seule elle était encore réelle. La résurrection l’a rendue réelle pour tout son être humain, dans tout ce qui le rattachait au nôtre. Elle a mis le Chef à même de la rendre réelle pour nous aussi, agrégés à lui. La victoire n’est plus une réalité cachée avec son âme au sein de Dieu, mais une réalité inscrite dans l’histoire de notre monde. Notre foi n’est plus celle de l’Ancienne Alliance, elle ne repose plus sur de simples promesses, mais sur un don parfait, effectif, entièrement achevé. Le Christ une fois descendu aux enfers, la descente de l’Agapè divine jusqu’au terme de notre égarement était complète. Notre remontée avec elle pouvait commencer.  Le Christ une fois ressuscité, le retour de notre humanité à Dieu est opéré de fait en son Chef, et les membres suivront.

Louis Bouyer

Texte intégral de l’Homélie du Saint-Père en la VEILLÉE PASCALE 19 avril 2014

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En nous réjouissant de la libération de quatre journalistes
réalisée pour qu’ils puissent être à Pâques à la maison, méditons
l’Exultet de la nuit de Pâques

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prier pour les victimes du naufrage en Corée

19-04-2014 source : Radio Vatican

Le Pape François dans un court message sur son compte Twitter a demandé ce samedi matin à se joindre à sa prière pour les victimes du tragique naufrage en Corée et pour leurs familles. Le ferry a sombré mercredi matin au large de la côte méridionale de la Corée, alors que des centaines de personnes, en majorité des adolescents en voyage scolaire, se trouvaient encore à bord, piégées.

Le dernier bilan, qui date de la nuit, fait état de 29 décès et 273 personnes toujours portées disparues. Le ferry transportait 476 personnes dont 352 lycéens d’une localité au sud de Séoul, en voyage scolaire.

Passion et mort du Seigneur

18-04-2014 source : Radio Vatican

banners_SABADO-CUADRO-FRC’est dans la basilique Saint-Pierre que le Pape François a présidé vendredi en début de soirée la célébration de la Passion du Seigneur, l’office du Vendredi Saint qui se compose de la liturgie de la Parole, suivie de la vénération de la Croix et qui s’achève avec la communion. Selon l’ancienne tradition de l’Église, on ne célèbre pas de sacrements le Vendredi Saint, hormis le sacrement de pénitence et celui des malades.

Après la messe du Jeudi Saint, la veille, les autels ont été dépouillés de leurs nappes, les tapis ont été roulés, et tout ce qui est beau ou superflu a été retiré de l’église ou caché. L’orgue, les instruments de musique et les cloches restent silencieux.

Que le matin de Pâques nous puissions nous réveiller et entendre résonner dans nos cœurs les paroles d’un grand converti de notre temps, le poète et dramaturge Paul Claudel :

« Mon Dieu, je suis ressuscité et je suis encore avec Toi !
Je dormais et j’étais couché ainsi qu’un mort dans la nuit.
Dieu dit : Que la lumière soit ! Et je me suis réveillé comme on pousse un cri ! […]
Mon père qui m’avez engendré avant l’Aurore, je me place dans Votre Présence.
Mon cœur est libre et ma bouche est nette, mon corps et mon esprit sont à jeun.
Je suis absous de tous mes péchés que j’ai confessés un par un.
L’anneau nuptial est à mon doigt et ma face est nettoyée.
Je suis comme un être innocent dans la grâce que Vous m’avez octroyée ».

Paul Claudel, Prière pour le dimanche matin, in Œuvres poétiques 377 (Paris, Gallimard, 1967)

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La Sainte Mère de Jésus était présente à la Passion et à la mort de son Fils, c’est ce qu’évoque le STABAT MATER.

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