Mieux vaut ne pas commérer

logo de l'année de la foi PAPE FRANÇOIS

 AUDIENCE GÉNÉRALE

 Place Saint-Pierre
Mercredi 25 septembre 2013
édition abrégée

Chers frères et sœurs, dans le Credo nous professons que l’Église est une et qu’elle est en elle-même unité : unité dans la foi, dans l’espérance, dans la charité, dans les sacrements et dans le ministère. Il est important que chacun regarde au-delà de soi-même, pour se sentir Église, unique famille de Dieu. Dieu nous donne l’unité, mais nous avons souvent de la peine à la vivre. Avec humilité, douceur et patience, cherchons et construisons la communion, éduquons à la communion, dépassons les incompréhensions et les divisions. Pour cela, la prière est importante, car c’est d’abord l’Esprit Saint qui fait l’unité dans la diversité : il est le moteur de l’unité de l’Église.

Demandons au Seigneur : Seigneur, accorde-nous d’être de plus en plus unis, de n’ être jamais des instruments de division, que nous nous engagions, dit une belle prière franciscaine, pour apporter l’amour là où il y a la haine, pour pardonner là où il y a l’offense, pour apporter l’union où il y a la discorde. Ainsi soit-il .

* * *

J’accueille avec joie les francophones présents à cette audience ! Je salue particulièrement les pèlerins des diocèses de Saint-Claude, de Corfou, Zante et Céphalonie, et de Thessalonique, ainsi que les nombreux jeunes ! Puissiez-vous faire croître l’unité dans vos familles, dans vos paroisses et vos communautés, en portant l’amour là où se trouve la haine, le pardon là où se trouve l’offense, l’union là où se trouve la discorde ! Bon séjour à Rome !

 

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Audience générale 25 09 2013 édition complète

Nicolas de Flüe et sa dévotion pour Marie

Saint Nicolas de FluësNicolas de Flüe naît en 1417 à Sachseln (canton d’Unterwalden), en Suisse, dans une famille de notables paysans. Son goût précoce pour la contemplation et la solitude l’incline à demeurer dans le célibat, mais, pour obéir à ses parents, il se marie. Dix enfants naissent de cette union, élevés dans l’amour de Dieu et une grande dévotion à l’égard de la Vierge Marie. Nicolas mène une vie austère ; chaque nuit, il se relève pour prier, passant deux heures en oraison. Tous les jours, il récite le psautier en l’honneur de la Sainte Vierge.

Dans les combats qui opposent son pays aux ducs d’Autriche, son courage et sa sagesse lui valent la considération de tous. De retour chez lui, on le choisit comme juge et conseiller du pays, fonctions qu’il exerce avec talent. Il a une cinquantaine d’année, lorsqu’il se sent appelé à la vie érémitique. Malgré la réticence de sa femme et de ses enfants, il se retire dans la montagne. Les habitants du pays viennent en foule se recommander à ses prières et le convainquent de redescendre à Sachseln. Il va y habiter une cellule à laquelle est adjointe une chapelle, où un prêtre vient régulièrement célébrer la messe. Nicolas vit ainsi dix-neuf ans sans se nourrir, miracle authentifié par son évêque. Tout au long de sa vie, il est gratifié de visions, dont les plus importantes sont celles de la Trinité.

Après Dieu en effet, son culte principal est pour la sainte Vierge Marie, cette aimable protectrice des chrétiens. Nicolas a dès sa plus tendre enfance mis sa confiance dans la Reine des cieux, et éprouvé dans bien des occasions l’effet de son puissant crédit auprès de son divin Fils : il la regarde toujours comme sa Mère et s’adresse à elle dans tous ses besoins; aussi les faveurs dont elle le comble montrent-elles bien qu’elle le regarde comme un fils.

Un jour le tentateur le presse plus vivement que de coutume et Nicolas est dans de cruels tourments; alors il a recours à la sainte Vierge, et lui adresse cette énergique prière :
« Je vous salue, ô mère de toute  pureté, vierge sans tache, mère de toute miséricorde, et mère de notre Sauveur: je viens vous supplier d’intercéder pour un pauvre pécheur auprès de votre divin Fils, afin qu’il m’accorde sa sainte grâce : l’ennemi me poursuit et s’acharne contre moi; vous avez écrasé autrefois la tête du serpent en mettant au monde notre Sauveur; aidez-moi à triompher de ses ruses et de ses impostures. Vous êtes mon refuge, me repousserez vous? vous êtes ma consolation, m’abandonnerez -vous? Non, ô aimable Vierge! vous viendrez à mon secours, et l’ennemi sera vaincu. »

Après cette effusion d’un cœur plein de confiance dans la puissante protection de la reine des cieux, le fervent anachorète se lève animé d’un nouveau courage, et la tentation est vaincue. Il assure depuis qu’il n’a jamais invoqué Marie en vain, et qu’il ressent toujours visiblement les effets de sa protection ; on prétend même qu’il a souvent le bonheur de la contempler et d’en recevoir de fréquentes visites; Nicolas n’a jamais voulu en convenir; mais n’est-ce pas son humilité qui a voulu nous cacher cette faveur accordée à plusieurs saints par la Mère de Jésus-Christ ?

Apôtre de la paix, il exerce une influence politique considérable. En 1481, répondant à la supplication du curé de Stantz, il consent à sortir de sa solitude pour intervenir dans une assemblée opposant divers partis. Médiateur, il sauve la Confédération helvétique naissante de la guerre civile. Dans des lettres qu’il adresse aux villes de Constance et de Berne, et dans ses maximes politiques, il appelle à l’obéissance, à la sagesse, et par-dessus tout à la quête de la paix.

Les foules sont toujours plus nombreuses à venir le voir, jusqu’à sa mort en 1487. Lorsqu’il sent enfin que tout va finir pour lui dans ce monde, il demande à recevoir les sacrements de l’église. Sa piété angélique se manifeste au moment où le prêtre lui apporte l’eucharistie : quoiqu’il ait fait avec une profonde humilité l’aveu de toutes ses fautes, il se regarde cependant toujours comme un grand pécheur, et invite la Sainte Vierge Marie, ses saints patrons et toute l’assemblée céleste à l’assister de leurs prières, afin de recevoir dignement pour la dernière fois le corps du Sauveur, de la présence duquel il espère jouir bientôt dans la patrie des cieux. On l’enterre dans l’église de saint Théodule, devant l’autel de la Sainte Vierge Marie, comme Nicolas l’avait lui-même demandé. Contemporain de Jeanne d’Arc, canonisé en 1947, ce «Père de la patrie» sera proclamé saint patron de la Suisse.

L’humilité de Dieu qui nous attend toujours

24-09-2013 source : Radio Vatican

« Jésus nous attend toujours, c’est cela l’humilité de Dieu. » Voilà ce qu’a dit le Pape François durant la Messe de mardi matin, célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe. Le Pape est parti du Psaume 121 : « Nous irons dans la joie vers la Maison du Seigneur », et a souligné que le Sacrement n’est pas un rite magique, mais la rencontre avec Jésus qui nous accompagne dans la vie.

La présence de Dieu dans notre vie, c’est une présence qui accompagne. Dans l’histoire du Peuple de Dieu, il y a des « moments beaux qui procurent de la joie », mais aussi des moments difficiles « de douleur, de martyre, de péché » « Mais toujours le Seigneur est là, il n’abandonne jamais Son peuple ! Parce que le Seigneur, ce jour du péché, du premier péché, a pris une décision, a fait un choix : faire Histoire avec Son peuple. Et Dieu, qui n’a pas d’Histoire, parce qu’éternel, a voulu faire Histoire, cheminer à côté de Son Peuple. Mais plus encore : se faire l’un d’entre nous, et comme l’un de nous, cheminer avec nous, en Jésus. Et cela nous parle, cela nous raconte l’humilité de Dieu ».

Jésus est venu avec la même humilité de Dieu

« La grandeur de Dieu c’est justement son humilité. Il a voulu marcher avec son Peuple, et quand son Peuple s’éloignait de Lui par le péché, par l’idolâtrie, Il était là à attendre. Jésus lui aussi vient avec cette même humilité. » Il veut « cheminer avec le Peuple de Dieu, cheminer avec les pécheurs, avec les superbes ». Le Seigneur a fait tellement pour « aider ces cœurs superbes des pharisiens ».

« Humilité. Dieu toujours attend. Dieu est à nos côtés, humble. Il attend toujours. Jésus toujours nous attend. Et l’Église chante avec joie cette humilité de Dieu qui nous accompagne, comme nous l’avons fait avec le Psaume. « Nous irons dans la joie vers la maison du Seigneur ». « Allons dans la joie parce que Lui nous accompagne, Il est avec nous. Et le Seigneur Jésus dans notre vie personnelle nous accompagne : avec les Sacrements. Le Sacrement n’est pas un rite magique, mais bien une rencontre avec Jésus-Christ, nous rencontrons le Seigneur. »

L’Esprit-Saint aussi est un compagnon de route

Jésus se fait « compagnon de route ».  « L’Esprit Saint nous accompagne et nous enseigne tout ce que nous ne savons pas, dans le cœur » et « nous rappelle tout ce que Jésus nous a enseigné ». Et ainsi « il nous fait comprendre la beauté que représente le bon chemin ». « Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit sont des compagnons de route, ils font Histoire avec nous, et c’est cela que l’Église célèbre avec tant de joie également dans l’Eucharistie, avec la quatrième prière eucharistique, lorsque l’on chante cet amour si grand de Dieu qui a voulu être humble, qui a voulu se faire compagnon de route de nous tous, qui a voulu Lui aussi se faire Histoire avec nous ».

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