BIENHEUREUX HENRI SUSO

2 Mars BIENHEUREUX HENRI SUSO +1365.

Aux XIIIe et XIVe siècles la vie mystique prit sur les bords du Rhin un étonnant développement. Trois Dominicains furent à la tête de ce mouvement : le premier fut maître Eckhart, puis deux de ses élèves, Jean Tauler et le bienheureux Henri Suso.

Bienheureux Henri Suso Basilique - Sainte Marie-Madeleine de Saint-Maximin.
Bienheureux Henri Suso Basilique – Sainte Marie-Madeleine de Saint-Maximin.

Henri Suso naquit le 21 mars 1295, à Constance. Von Gerg, son père était aussi violent que mondain. Sa mère, de Suse, au contraire, était d’une nature douce et pieuse. Ce fut le caractère maternel qui domina chez Henri ; lui-même adopta le nom de sa mère de préférence au nom paternel.

Il revêtit l’habit dominicain à l’âge de treize ans. Réagissant contre le relâchement de la discipline, à dix-huit ans, il prit la résolution de donner son cœur tout entier à Dieu, et tint parole. A la suite de son noviciat, il fit ses études de philosophie et de théologie, et fut en­suite envoyé au couvent de Cologne. C’est là qu’il connut maître Eckhart, le prince de la mystique allemande.

Lorsqu’il eut achevé ses études et reçu le titre de Lecteur, Henri Suso fut envoyé professer à Constance. C’est vers cette époque qu’il composa son « Livre de la Sagesse ». A partir de ce moment il se mit à chanter l’amour, « non l’amour qui passe, ne laissant après lui que regrets et dégoûts », mais l’amour de Dieu, l’amour qui commence ici-bas pour ne jamais finir dans l’éternité.

C’est sous cette inspiration, qu’un jour, fortement excité par l’amour, il se rendit dans sa cellule, prit un stylet et commença à graver dans sa chair vive le nom de Jésus (I.H.S.) sur son cœur. Après cela il sortit de sa chambre et alla, dans la chaire, s’agenouiller sous le crucifix et supplier « l’Amour unique de son cœur et de son âme », de graver lui-même au fond de son cœur le nom bien-aimé en lettres éternelles.

Grande aussi était sa dévotion envers la Sainte Vierge. Pendant la première nuit de janvier, les jeunes gens de sa ville natale avaient l’habitude de chanter, en s’accompagnant d’instruments, devant la mai­son de leurs fiancées, qui leur jetaient des couronnes de fleurs.

« Ô ma bien-aimée Souveraine, disait alors Frère Henri, ce que font ces insen­sés pour l’amour de la créature, pourrais-je ne pas le faire pour vous ? » Et se prosternant devant l’image de Marie, il lui chantait le plus beau cantique qu’il connût, et la suppliait de lui accorder en récompense une couronne de grâces et de vertus.

Ce fervent religieux pratiquait une vie de mortification extraordinai­re, plus digne d’admiration que d’imitation. Dans sa cellule il n’avait ni matelas, ni couvertures ; et son lit consistait en une vieille porte sur laquelle il étendait une petite natte de jonc ; c’est là qu’il reposait tout habillé, ne quittant que ses chaussures.

Il ne faisait qu’un repas très frugal par jour, se donnait la discipline deux fois le jour, et lavait ses plaies avec du sel et du vinaigre, etc. Il supporta ce supplice pen­dant dix-sept ans, et ne l’abandonna que sur inspiration d’en haut.

Depuis le jour où Henri Suso quitta ces étranges pénitences cor­porelles. Dieu les remplaça par des tribulations spirituelles plus doulou­reuses ; celles-ci lui vinrent de la publication de ses ouvrages, dans lesquels on crut trouver des hérésies.

Cité devant le Chapitre provincial il fut déposé de sa charge de Prieur ; dans cette épreuve plus encore que dans ses austérités apparut la vertu du saint religieux. Sans se lais­ser accabler il se mit à traduire en latin son premier ouvrage qu’il inti­tula « Horologium Sapientiae ». Cet ouvrage connut un succès incompa­rable, supérieur même à celui du livre de l’ « Imitation ».

Sa direction des âmes était très recherchée : de toutes parts on ve­nait lui demander conseils et encouragements. Henri Suzo termina ses jours à Ulm, le 25 janvier 1365.

« La Bonté a converti plus de pécheurs que le zèle, l’éloquence ou la science ; et ces trois choses n’ont jamais converti personne que la Bonté n’y ait eu quelque part. » (P. Faber).

J.-M. Planchet, cm

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Je te salue, sainte Mère de Dieu

Je te salue, sainte Mère de Dieu

La sainte Mère du Rédempteur
La sainte Mère du Rédempteur

Je te salue, sainte Mère de Dieu, Vierge glorieuse et bénie!

Je te salue, Mère de l’Église, sainte Marie: notre Mère!

Tu leur montres la source de toute joie et de toute paix; petits et grands, tu les écoutes et les consoles; tu leur montres la source de toute joie et de toute paix: Jésus, le fruit de ton sein.

Je présente à ton amour de Mère les hommes et les femmes de ce pays.

Je te prie pour les enfants et les jeunes: qu’ils avancent dans la vie guidés par la foi et l’espérance, qu’ils ouvrent leur cœur aux appels du Maître de la moisson.

Je te prie pour les gens du troisième âge: qu’ils connaissent la paix et qu’ils se sachent aimés.

Je te prie pour les couples: qu’ils découvrent la beauté toujours nouvelle d’un amour généreux et ouvert à la vie.

Je te prie pour les familles: qu’elles vivent la joie de l’unité où chacun donne aux autres le meilleur de soi-même.

Je te prie pour les célibataires: qu’ils trouvent le bonheur de servir et celui de se savoir utiles à leurs frères et sœurs.

Je te prie pour les personnes consacrées: que par leur libre engagement elles portent témoignage de l’appel du Christ à bâtir un monde nouveau.

*

Je te salue, ô Mère, Reine du Monde, Tu es la Mère du Bel Amour.

Tu es la Mère de Jésus, source de toutes grâces, le parfum de toute vertu, le miroir de toute pureté.

Tu es notre joie au milieu des larmes, notre victoire dans la bataille, notre espérance dans la mort.

Quelle douce saveur ton nom sur nos lèvres, quelle suave harmonie dans nos oreilles, quelle ivres­ se dans nos cœurs!

Tu es le bonheur de ceux qui souffrent, la couronne des martyrs, la beauté des vierges.

Nous t’en supplions, guide-nous après cet exil vers la possession de ton Fils Jésus.

Saint Jean-Paul II

la liturgie eucharistique : l’offertoire de la messe

la liturgie eucharistique : l’offertoire de la messe


Frères et sœurs, après la liturgie de la Parole, la Messe se poursuit par la liturgie eucharistique dans laquelle l’Église rend présent le Sacrifice de Jésus sur la Croix. Le prêtre qui représente le Christ accomplit ce que le Seigneur a fait et a confié à ses disciples lors de la Cène.

Cette liturgie commence par la préparation des dons. Les fidèles sont appelés à faire d’eux-mêmes un sacrifice apprécié par le Père. Dans les signes du pain et du vin déposés sur l’autel par les mains du prêtre, la vie des fidèles, avec leurs souffrances, leurs prières, leur travail, est unie à celle du Christ et prend une valeur nouvelle.

Bien sûr, notre offrande est petite, mais le Christ a besoin de si peu. Il nous demande peu, le Seigneur, et il nous donne tellement. Cela nous demande peu. Il nous demande, dans la vie ordinaire, la bonne volonté; il nous demande un cœur ouvert; il nous demande de vouloir mieux accueillir celui qui s’offre à nous dans l’Eucharistie; il nous demande ces offrandes symboliques qui deviendront alors son corps et son sang.

Une image de ce don de soi, mouvement de prière, est représenté par l’encens consumé par le feu et qui libère un parfum s’élevant vers le ciel, il exprime bien le mouvement oblatif de ce moment : en encensant les offrandes, comme vous le faites les jours de fête, en encensant la croix, l’autel, le prêtre et le peuple sacerdotal manifestent visiblement le lien d’offertoire qui unit toutes ces réalités au sacrifice du Christ

Et n’oublions pas: il y a l’autel qu’est le Christ, mais toujours en référence au premier autel qu’est la Croix, et sur l’autel qu’est le Christ nous apportons le peu de nos dons, le pain et le vin qui deviendront alors Jésus lui-même qui se donne à nous.

Enfin, dans l’oraison sur les offrandes le prêtre demande à Dieu d’accepter les dons que l’Église lui offre, invoquant le fruit du merveilleux échange entre notre pauvreté et sa richesse. Dans le pain et le vin, nous lui présentons l’offrande de notre vie, afin qu’elle soit transformée par l’Esprit Saint en sacrifice du Christ et ne devienne avec lui qu’une seule offrande spirituelle agréable au Père.

À mesure que la préparation des dons se termine, la prière eucharistique est disponible. Que nos vies soient transformées par l’Esprit Saint et deviennent avec le Christ une seule offrande à Dieu le Père !

Je vous invite à développer dans le quotidien de votre vie cette spiritualité du don de soi qui s’exprime pleinement dans l’offertoire de la messe, et qui nous porte à offrir au Seigneur nos activités, nos souffrances et nos relations avec les autres, et à nous aider à construire la cité terrestre à la lumière de l’Évangile. Que Dieu vous bénisse.

PAPE FRANÇOIS – AUDIENCE GÉNÉRALE – Salle Paul VI au Vatican -Mercredi 28 février 2018


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

site officiel en France