Catéchèse sur le « Notre Père »: 4 Prier avec insistance

Catéchèse sur le « Notre Père »: 4

Prier avec insistance : aucune prière ne restera sans réponse

«Le Père n’oublie jamais aucun de ses enfants qui souffrent.» Ce mercredi, lors de l’audience générale en salle Paul VI, le Pape a poursuivi sa catéchèse sur le Notre Père. Il  est revenu sur la figure du Christ priant, telle qu’elle est présentée par l’Évangile de Luc.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 9 janvier 2019


Frères et sœurs, la catéchèse de ce jour se réfère à l’évangile de saint Luc qui présente Jésus essentiellement comme un priant. Chaque pas de sa vie est comme porté par le souffle de l’Esprit qui le guide dans toutes ses actions.

Et la prière de Jésus semble même atténuer, à l’heure de sa passion, les émotions les plus violentes et les désirs de vengeance. Elle réconcilie l’homme avec son ennemi le plus implacable : la mort. C’est ce climat qui a conduit l’un des disciples à demander à Jésus de leur apprendre à prier.

Le pouvoir transformateur de la prière

Dans son enseignement, grâce notamment à la parabole de l’ami importun, Jésus fait comprendre qu’aucune prière ne restera lettre morte, que Dieu répond toujours, parce qu’il est Père et qu’il n’oublie aucun de ses enfants qui souffrent.

Même si nous avons souvent demandé sans obtenir, Jésus nous recommande d’insister, car la prière transforme toujours la réalité : si les choses ne changent pas autour de nous, nous, au moins, nous changeons.

Et il a promis le don de l’Esprit Saint à celui qui prie. Aussi n’y-a-t-il rien de plus sûr : le désir de bonheur que nous portons tous dans le cœur, un jour s’accomplira. Et la prière est, dès à présent, la victoire sur la solitude et sur le désespoir.

Salut aux pèlerins francophones

Que l’Esprit Saint nous aide à être insistants dans la prière et à ne jamais nous donner comme perdants. Nous pouvons être sûrs que Dieu répondra à notre prière, parce qu’il est notre Père et qu’il nous attend avec les bras grands ouverts. Que Dieu vous bénisse !

Se souvenir de son baptême

Dimanche prochain, nous célébrerons la fête du baptême du Seigneur. Cette célébration, qui clôt la saison liturgique de Noël, nous invite à redécouvrir la grâce du sacrement de notre baptême. Le baptême a fait de nous des chrétiens, nous incorporant au Christ et à son église. Nous connaissons tous la date de notre naissance, mais tout le monde ne connaît pas la date de son baptême, qui est la naissance de la vie de l’Église, lorsque le Saint-Esprit vient au cœur.

C’est pourquoi je vous invite aujourd’hui, par exemple, de vous préparer pour la fête de dimanche prochain, à demander à ceux qui le savent, de s’en souvenir ; et à ceux qui ne connaissent pas la date du baptême, à demander aux membres de la famille, aux parrains et aux marraines, aux grands-parents: « Quand suis-je né dans la vie de foi? » C’est-à-dire: « Quand ai-je été baptisé? »

Et toujours fixer la date du baptême dans le cœur. Allez-vous le faire? Il est très important de célébrer sa date du baptême. Remercions le Seigneur pour le don de la foi et demandons au Saint-Esprit la force d’être des témoins courageux de Jésus.


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l’indifférence est opposée à l’amour de Dieu

Saint Sauveur in Chora, Istanbul, mosaïque de la multiplication des pains
Saint Sauveur in Chora, Istanbul, mosaïque de la multiplication des pains

Ce mardi matin, le Pape François a commenté l’Évangile de la multiplication des pains selon saint Marc (Mc 6, 34-44) et la première lettre de saint Jean (1 Jn 4, 7-10). Dieu «fait le premier pas» et il nous aime, parce qu’Il fait miséricorde. Même si nous aussi nous sommes bons, souvent nous ne comprenons pas les besoins des autres et nous y sommes indifférents. L’amour de Dieu doit davantage entrer dans notre cœur.

Dieu nous aime le premier

«Aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour vient de Dieu», selon les mots de l’apôtre Jean. «Tel est le mystère de l’amour, Dieu nous a aimés le premier. Il a fait lui le premier pas». Un pas «vers l’humanité qui ne sait pas aimer», qui «a besoin des caresses de Dieu pour aimer». «Et ce premier que Dieu a fait, c’est son Fils: il l’a envoyé pour nous sauver et pour donner un sens à la vie, pour nous renouveler, pour nous recréer.»

Jésus a compassion pour la foule

Le Seigneur a réalisé le miracle de la multiplication des pains et des poissons par «compassion» pour la foule nombreuse qu’il voyait sur les rives du lac de Tibériade, «parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger.» «Le cœur de Dieu, le cœur de Jésus s’émeut et il voit, il voit ces gens, et il ne peut pas rester indifférent.»

«L’amour est inquiet. L’amour ne tolère pas l’indifférence. L’amour compatit. Mais la compassion signifie de mettre en jeu le cœur; ça signifie miséricorde. Mettre en jeu son propre cœur vis-à-vis des autres: c’est cela l’amour. L’amour, c’est mettre en jeu son cœur pour les autres.»

Donnez-leur vous-mêmes à manger

Puis Jésus «se mit à les enseigner longuement». Les disciples semblent s’ennuyer, s’impatienter: «L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive. Renvoie-les : qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs s’acheter de quoi manger.» Les disciples demandent presque «qu’ils se débrouillent» et qu’ils s’achètent eux-mêmes du pain. Les disciples «savaient qu’ils avaient du pain pour eux, et ils voulaient garder celui-là. C’est l’indifférence.»

«Les gens n’intéressaient pas les disciples: Jésus les intéressait, parce qu’ils les aimaient bien. Ils n’étaient pas méchants: ils étaient indifférents. Ils ne savaient pas ce que signifiait aimer. Ils ne savaient pas ce que ce signifiait la compassion. Il ne savaient pas ce que signifiait l’indifférence. Ils ont dû pécher, trahir le Maître, abandonner le Maître, pour comprendre le cœur de la compassion et de la miséricorde.»

Et la réponse de Jésus est incisive: «Donnez-leur vous-mêmes à manger». «Telle est le combat entre la compassion de Jésus et l’indifférence, l’indifférence qui se répète toujours dans l’histoire, toujours… Beaucoup de gens sont bons, mais ils ne comprennent pas les besoins des autres, ils ne sont pas capables de compassion», sans doute «parce que l’amour de Dieu n’est pas entré dans leur cœur ou ils ne l’ont pas laissé entrer.»

le cliché d’une photographe symbolise «la culture de l’indifférence»

Le Saint-Père a alors décrit une photo qui se trouve à l’Aumônerie apostolique. Un cliché de Daniele Garofani, aujourd’hui photographe de L’Osservatore Romano, en revenant d’un service de distribution de repas à des sans-abris avec le cardinal Konrad Krajewski. On y voit des gens «tous bien couverts», sortant d’un restaurant, satisfaits d’un bon repas.

Il y a aussi «un sans-abri, par terre, qui fait comme ça… », a mimé le Pape faisant le geste de celui qui demande l’aumône. Le photographe a réussi «à saisir ce moment où les gens regardent d’un autre côté, pour que les regards ne se croisent pas». Et c’est cela «la culture de l’indifférence. C’est ce qu’ont fait les apôtres» en espérant que la foule s’arrange pour trouver de la nourriture.

l’indifférence est l’opposé de l’amour

«L’opposé le plus quotidien à l’amour de Dieu, à la compassion de Dieu, c’est l’indifférence: ‘Je suis satisfait, il ne me manque rien. J’ai tout, j’ai mon assurance pour cette vie, et aussi pour la vie éternelle, puisque je vais à la messe tous les dimanches, je suis un bon chrétien’. ‘Mais en sortant du restaurant, je regarde dans une autre direction’».

Face à «ce Dieu qui fait le premier pas, qui a compassion, qui fait miséricorde, et tant de fois, notre attitude est l’indifférence. Prions le Seigneur pour qu’il guérisse l’humanité, à commencer par nous : que mon cœur guérisse de cette maladie qui est la culture de l’indifférence.»

Près de la crèche, souhaitons-nous une Bonne Année

vitrail de la Nativité - cathédrale de Tours
vitrail de la Nativité – cathédrale de Tours

1. Devant la crèche, prions et méditons sur les valeurs fondamentales de la vie chrétienne et sur notre engagement en tant que membres de l’association ou porteurs de la Médaille Miraculeuse !

Les objectifs typiques de l’association nous concernent tous : en effet, avec le pouvoir de la foi en la Parole de Dieu faite homme de la sorte dans le corps de la très sainte Vierge Marie, pour apporter aux hommes la plénitude de vie, de grâce et de vérité, nous avons l’intention non seulement de professer avec la Parole, mais de vivre avec le comportement quotidien, les exigences de l’Évangile, le choix de « suivre le Christ » , qui dévoile et satisfait les attentes les plus profondes de l’homme.

2. A côté de la modeste mangeoire de Bethléem, contemplant l’enfant Jésus, le Fils de Dieu, fragile et tendre, ayant humainement besoin de tout, l’homme contemporain ne peut que ressentir l’appel du silence, du recueillement, de la paix intérieure, de la disponibilité à la Parole de Dieu, de la solidarité, du respect et de l’amour de tous les hommes, de l’attitude des « pauvres en esprit » et des « purs de cœur » des béatitudes évangéliques, de l’attitude des bergers de Bethléem et des Mages, venus pour adorer Jésus.

C’est l’attitude qui doit animer spirituellement et constamment notre action en tant que membres de l’association ou porteurs de la Médaille Miraculeuse, c’est-à-dire de chrétiens conscients et heureux qui souhaitent rendre un témoignage particulier de vie chrétienne en toute simplicité.

Nous voulons vivre, dans l’Église et dans le monde, notre vocation de chrétiens. En vertu des sacrements du baptême et de la confirmation, nous avons la responsabilité d’édifier l’Église et de sanctifier le monde en l’animant avec fidélité à l’Évangile du Christ, nous inspirant du message  de la Médaille Miraculeuse.

3. L’association nous aide, d’une part, dans notre « apostolat chrétien » et nous donne, de l’autre, l’occasion de répondre consciemment aux précieux indices de l’Évangile sous le regard de Marie.

Une fois encore, notre vie associative nous permet de connaître et d’approfondir les motivations qui sont à la base et qui doivent animer tous nos choix spirituels et autres initiatives : celles de la vie liturgique, qui réunit et implique de nombreux membres parmi nous ; et celles qui s’ouvrent à de nouvelles perspectives de disponibilité généreuse au service des frères dans le besoin ou souffrants.

Souhaitons-nous de réaliser avec sérieux et joie les engagements spécifiques contractés au moment de l’admission à l’association, et renouvelons notre profonde gratitude envers ceux qui ont l’intention d’approfondir le message de Jésus et de le réaliser dans toute sa plénitude, notamment en témoignant d’une adhésion particulière et localement bien enracinée. Continuons avec générosité et enthousiasme!

En nous adressant encore nos vœux sincères pour une nouvelle année paisible, confions toutes nos résolutions et nos idéaux de bien au cœur maternel de Marie, « Vierge Fidèle », à la protection de nos protecteurs célestes ; demandons leur bénédiction sur nous-mêmes, sur nos familles et sur nos proches.

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