SOIXANTE-DEUXIÈME LECTURE – Quatre-temps, vigiles jeûneras, et le carême entièrement

SOIXANTE-DEUXIÈME LECTURE :Quatre-temps, vigiles jeûneras, et le carême entièrement.

Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794

L’Église a adouci ce commandement ; désormais nous n’avons que deux jours de jeûne imposés : le Mercredi des Cendres et le Vendredi Saint. On manifeste l’esprit de pénitence par des actes concrets sur la nourriture, l’alcool, le tabac… et en s’imposant une pratique plus intense de la prière et du partage.

Que nous avons dégénéré du zèle et de la piété de nos pères ; ô mon Dieu ! notre pénitence n’est rien maintenant, si on la compare à celle des premiers temps. Les plus grandes austérités suffisaient à peine à leur ferveur, et nous sommes rebutés, découragés par les plus légères privations.

Renouvelez parmi nous, Seigneur, l’esprit de pénitence dont ils étaient animés ; nous n’avons pas moins de péchés à expier, ni moins de passions à dompter. Pourquoi donc serions-nous moins pénitents qu’ils ne l’ont été ? Soyons du moins exacts à faire le peu que l’Église exige de nous maintenant.

Quelque adouci que soit le jeûne, tel qu’on le pratique aujourd’hui, vous voulez bien vous en contenter, ô mon Dieu ! nous l’unissons au vôtre, pour qu’il en reçoive de la force et de la vertu.

Si la faiblesse de l’âge me dispense de la loi du jeûne, faites que je prenne quelque part à la pénitence générale, en n’accordant aux besoins de mon corps que ce qui est absolument nécessaire, et que je supplée à ce que je ne peux pas faire, par une vigilance plus exacte sur moi-même, et par des prières plus assidues, plus ferventes, et surtout par un travail plus constant, et par une docilité plus parfaite.

Charles-Francois-LHOMOND, Lectures expliquées

***

Seigneur,
aide-nous à entrer
dans la pureté du jeûne,
qui est le salut des âmes,
à te servir dans la crainte,
à verser sur nos têtes
l’huile de ta bonté,
et à laver nos visages
à l’eau de la chasteté.

Nous qui jeûnons dans le corps,
apprends-nous à jeûner aussi dans l’esprit
à délier tout lien d’injustice,
à briser les violences.
Permets que nous donnions du pain
à ceux qui ont faim,
que nous ouvrions nos maisons
aux pauvres, qui n’ont pas de toit
afin de recevoir du Christ
le grand amour.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm