Notre-Dame d’Anosivolakely

Notre-Dame d’Anosivolakely

C’est le vocable sous lequel est appelée la Vierge Marie à l’occasion de plusieurs apparitions qui auraient eu lieu entre 1990 et 2000 dans le petit village de Anosivolakely, dans le district d’Anjozorobe à Madagascar.

Les apparitions

Notre-Dame d'Anosivolakely
Notre-Dame d’Anosivolakely

À la demande de ses voisins riziculteurs, Patrice Raharimanana, dit Ra-Patrice, un catéchiste, se rend à Andasibe, le 10 novembre 1990 pour y passer un temps de prière avec eux.

Après quoi, il regagne sa chambre à coucher quand, selon ses dires, vers 22 heures, la Vierge Marie lui serait apparue dans un espace en forme de grotte, tenant dans une main un chapelet noir et dans l’autre une Bible malgache, et prononçant ces mots :

« Mon Fils Jésus Christ m’a envoyée auprès de toi pour te communiquer un message et te confier un travail. Je suis sainte Marie, Reine, Mère de Jésus-Christ » ; puis elle aurait lu en entier, en malgache, le troisième chapitre de la Deuxième lettre de saint Paul à Timothée(2 Tm, 3).

Malanjaona Rakotomalala indique que la Vierge Marie serait aussi apparue à une paysanne, Rajoséphine, utilisant une source dite miraculeuse, sans lien avec l’Église locale.

Selon Patrice Raharimanana, ce message, qu’il serait chargé de répandre à tous les habitants de la Grande Île, serait destiné à tous les Malgaches, mettant l’accent sur quatre fléaux : l’amour propre, l’amour de l’argent, l’amour des honneurs et les plaisirs de la chair, qu’elle aimerait voir vigoureusement combattu par le peuple malgache ainsi que la nécessité d’une conversion authentique à Dieu.

La Vierge lui aurait demandé en outre de procéder à la construction d’une église à Anosivolakely pour que des « Malgaches et des gens venus du monde entier viennent y adorer Son Fils et la vénérer. »

Le jour de l’inauguration de l’église, en 1996, elle aurait promis des grâces à tous les pèlerins d’Anosivolakely.

Intérêt local pour les évènements

Le site marial d’Anosivolakely suscite depuis quelques années l’intérêt croissant des paroisses malgaches – qui sont de plus en plus nombreuses à organiser des pèlerinages pour leurs fidèles respectifs.

Selon certains sociologues, les événements d’Anosivolakely témoignent du succès d’une certaine forme de catholicisme populaire et affectif à Madagascar, ou représentent une appropriation indigène du christianisme.

La sociologue Sophie Blanchy voit dans le succès d’Anosivolakely une continuité du travail de conversion dans la région et de « ces longues queues formées à toute heure devant les confesseurs assis ça ou là sur une simple chaise ».

Pour les prêtres locaux, comme le curé de Betatao ou le père Soudré, Anosivolakely « a sûrement revalorisé ce sacrement dans le pays ».

L’intervention du Président de la République

De retour de pèlerinage à Anosivolakely, un proche du chef de l’État, se propose comme médiateur d’une rencontre entre le Président Albert Zafy et le catéchiste Ra-Patrice.

Ce dernier est reçu le 24 mai au Palais d’État, par le couple présidentiel qui est catholique.

Deux jours plus tard, le dimanche 26 mai, fête de la Pentecôte, le Président de la République de Madagascar Albert Zafy, relaie le message de Notre Dame d’Anosivolakely sur la Radio Nationale.

Statut et reconnaissance actuelle

Le premier curé a suivi les événements et a participé discrètement aux pèlerinages jusqu’en 1999. Son successeur s’est tenu à l’écart. Le curé actuel cherche à promouvoir la cause.

Le cardinal Razafimahatrata a favorisé la construction de l’église et il a fait nommer un jésuite, le père Michel Ralibera, pour suivre les événements. Le père Christian Soudée s.j., récent curé de Betatao, souhaite développer les pèlerinages et les faire connaître.

Son avis sur Patrice (2003) :

« Patrice est toujours catéchiste de l’église d’Anosivolakely et je dois lui rendre ce témoignage que cette paroisse est fervente. […] Je pense que jamais un homme qui n’a que le niveau d’études primaires n’aurait pu inventer un message si parfaitement adapté aux réalités malgaches. Il ne pourrait pas non plus aligner les trente-cinq références du Nouveau Testament concernant la conversion. »

Son impression personnelle :

« Ces apparitions sont dirigées d’abord vers Madagascar. Je pense que si elles n’avaient pas eu lieu, rappelant la dilection de la Vierge Marie pour l’île, les événements politiques qui ont marqué l’année 2002 après les élections présidentielles de décembre 2001 auraient dégénéré en guerre civile. Et on a beaucoup prié la Vierge Marie Reine pendant tous ces événements.  Depuis 1996, j’ai participé chaque année à un pèlerinage. Le ministère de la confession y est très important. Il a sûrement revalorisé ce sacrement dans le pays. Oui, Anosivolakely est un lieu de grâce. »

Le 25 mars 2003, interrogeant le cardinal sur ces apparitions, il reçoit cette réponse :
« Sur ce sujet, l’Église est prudente. Il convient d’attendre : si les conversions et les guérisons se multiplient, si les chrétiens viennent de plus en plus nombreux à Anosivolakely, alors la reconnaissance par l’Église viendra facilement. »

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Angélus: Dieu a fait de la Croix, «moyen de mort», un «instrument de vie»

Angélus: Dieu a fait de la Croix, «moyen de mort», un «instrument de vie»

logo-Vatican
logo-Vatican

Lors de l’Angélus, le Pape parlé  sur la signification de la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix, célébrée ce dimanche 14 septembre. Jésus s’est fait «notre compagnon», «notre médecin», «notre ami»,  pour «nous racheter» et s’est fait «pour nous Pain rompu dans l’Eucharistie», transformant un «moyen de mort» en «instrument de vie». «Sa charité est plus grande que notre propre péché».

***
Des messages et des marques d’affection affluent de tous les continents pour Saint-Père à l’occasion de son 70e anniversaire.
***

PAPE LÉON XIV

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 14 septembre 2025

________________________________________

Chers frères et sœurs, bon dimanche !

Aujourd’hui, l’Église célèbre la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix, qui commémore la découverte du bois de la Croix par Sainte Hélène, à Jérusalem, au IVe siècle, et la restitution de la précieuse relique à la Ville sainte, par l’empereur Héraclius.

Mais que signifie pour nous, aujourd’hui, la célébration de cette fête ? L’Évangile que nous propose la liturgie (cf. Jn 3, 13-17) nous aide à le comprendre. La scène se déroule de nuit : Nicodème, l’un des chefs des Juifs, homme droit et ouvert d’esprit (cf. Jn 7, 50-51), vient rencontrer Jésus.  Il a besoin de lumière, de conseils : il cherche Dieu et demande de l’aide au Maître de Nazareth, car il reconnaît en lui un prophète, un homme qui accomplit des signes extraordinaires.

Le Seigneur l’accueille, l’écoute et lui révèle finalement que le Fils de l’homme doit être élevé, « afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle » (Jn 3, 15), et ajoute : « Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle » (v. 16).

Nicodème, qui peut-être ne comprend pas pleinement le sens de ces paroles à ce moment-là, le comprendra certainement lorsqu’après la crucifixion, il aidera à enterrer le corps du Sauveur (cf. Jn 19, 39) : il comprendra que Dieu, pour racheter les hommes, s’est fait homme et est mort sur la croix.

Jésus en parle à Nicodème, en rappelant un épisode de l’Ancien Testament (cf. Nb 21, 4-9), lorsque dans le désert, les Israélites, attaqués par des serpents venimeux, se sauvaient en regardant le serpent d’airain que Moïse, obéissant au commandement de Dieu, avait fait et placé sur une hampe.

Dieu nous a sauvés en se manifestant à nous, en s’offrant comme notre compagnon, notre maître, notre médecin, notre ami, jusqu’à devenir pour nous le Pain rompu dans l’Eucharistie. Et pour accomplir cette œuvre, il s’est servi de l’un des instruments de mort les plus cruels que l’homme ait jamais inventé : la croix.

C’est pourquoi nous célébrons aujourd’hui son “exaltation” : pour l’amour immense avec lequel Dieu, l’embrassant pour notre salut, l’a transformée d’un moyen de mort en instrument de vie, nous enseignant que rien ne peut nous séparer de Lui (cf. Rm 8, 35-39) et que sa charité est plus grande que notre péché (cf. François, Catéchèse, 30 mars 2016).

Demandons donc, par l’intercession de Marie, la Mère présente au Calvaire près de son Fils, que son amour salvateur s’enracine et grandisse en nous aussi, et que nous sachions nous donner les uns aux autres, comme Lui s’est donné tout à tous.

____________

À l’issue de l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Demain, nous célébrerons le 60e anniversaire de l’institution du Synode des évêques, une intuition prophétique de saint Paul VI, afin que les évêques puissent exercer encore davantage et mieux leur communion avec le Successeur de Pierre. Je souhaite que cet anniversaire suscite un engagement renouvelé en faveur de l’unité, pour la synodalité et pour la mission de l’Église.

Je vous salue tous chaleureusement, fidèles de Rome, pèlerins d’Italie et de divers pays, en particulier du Chili, de Tanzanie, et de République tchèque, du Pérou.

Mes chers amis, il semble que vous le savez déjà, aujourd’hui, j’ai soixante-dix ans. Je rends grâce au Seigneur et à mes parents ; et je remercie tous ceux qui s’en sont souvenu dans leurs prières. Merci beaucoup à vous tous ! Merci ! Bon dimanche !

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Léon XIV rend grâce pour la canonisation des carmélites de Compiègne

Léon XIV rend grâce pour la canonisation des carmélites de Compiègne

Carmélites de Compiègne à échafaud
Carmélites de Compiègne à l’échafaud

«Puissions-nous apprendre [des carmélites de Compiègne] la force et la fécondité d’une vie intérieure toute tournée vers les réalités célestes»: Léon XIV a envoyé ce samedi 13 septembre un message à Mgr Ulrich, archevêque de Paris, à l’occasion de la messe d’action de grâce célébrée en la cathédrale Notre-Dame de Paris pour la canonisation des seize carmélites exécutées pendant la Révolution française.

 L’Église de France a rendu grâce pour la canonisation des seize carmélites de Compiègne, décidée par le Pape François le 18 décembre 2024. Guillotinées le 17 juillet 1794 par le Tribunal révolutionnaire, pendant la Grande Terreur, elles furent béatifiées en 1906. Réunis autour de Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, des évêques; des carmes et carmélites, des prêtres et des fidèles ont participé à la messe d’action grâce ce samedi midi en la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Au début de l’office, avant que le nom des seize carmélites ne soient lus, le nonce apostolique en France a lu le message du Saint-Père adressé à Mgr Ulrich. Ces carmélites «ont particulièrement forcé l’admiration de leurs geôliers eux-mêmes et ont imprimé dans les esprits et dans les cœurs les plus endurcis un trouble bienfaisant laissant place au divin». Ce qu’ont bien compris les artistes et écrivains qui ont évoqué ce martyre pendant les deux siècles qui suivirent et «la foule étonnement silencieuse au moment du supplice».

«La paix du cœur (…) était bien réellement le fruit d’une immense charité mais aussi de la foi et de l’espérance théologale qui les animaient». Au moment de monter sur l’échafaud, «les carmélites de Compiègne ne sont plus les victimes d’une arrestation mais auteurs d’un don suprême qui actualise l’offrande de leurs vœux religieux». Même dépouillées de tout, «elles sont restées riches de leurs vœux et de l’acte de consécration par lequel elles avaient offert librement leur vie à Dieu “pour que la paix soit rendue à l’Église et à l’État”».

«La fécondité mystérieuse de leur vie donnée par amour en suivant la voie tracée par le Christ, convaincues que, même au cœur de la souffrance la plus injuste, se cache la semence d’une vie nouvelle». Pardonnant à leurs bourreaux, au pied de la guillotine, l’âme de ces martyres a été envahie par : «offrande totale, pardon et gratitude, joie et paix». «Puissions-nous apprendre d’elles la force et la fécondité d’une vie intérieure toute tournée vers les réalités célestes».

Copyright © Libreria Editrice Vaticana

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

site officiel en France