Neuvaine de la Présentation de Marie – Jour 5

Neuvaine de la Présentation de Marie – Jour 5

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Présentation de Marie - église Saint-Pierre-Saint-Paul - Baguer-Morvan - 35
Présentation de Marie – église Saint-Pierre-Saint-Paul – Baguer-Morvan – 35

Marie, vous étiez très familière avec la Parole de Dieu. En tant que consacrée au Temple, vous avez passé beaucoup de temps à l’étudier. Vous auriez compris l’Ancien Testament. Vous connaîtriez les prophéties pour le Messie par cœur.

C’est pourquoi, lorsque l’ange Gabriel vous est apparu, vous saviez exactement ce qui se passait. Parfois, la Bible peut sembler inaccessible. Je ne comprends pas une partie du sens. Je ne lui accorde donc pas autant d’attention que je le devrais. Mais la parole de Dieu est la parole de votre Fils. C’est la révélation de Dieu pour nous afin que nous puissions mieux Le connaître.

Veuillez éclairer mon esprit pour comprendre la Bible. Entraînez-moi pour que je puisse mieux connaître notre Seigneur. Priez pour que je sois plus dévoué à passer du temps à lire la Parole de Dieu et à lui permettre de changer mon cœur et mon esprit.

Veuillez également présenter mes intentions à Dieu : (énoncez vos intentions ici).  Seigneur, je sais que la plénitude de la Révélation est contenue dans les Écritures. Aide-moi à mieux te comprendre à travers cela !

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

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Marie, préparée dans le Temple

Hébreux 9, 6-8 : « Les choses étant ainsi disposées, les prêtres entrent continuellement dans la première tente quand ils célèbrent le culte. Mais dans la deuxième tente, une fois par an, le grand prêtre entre seul, et il ne le fait pas sans offrir du sang pour lui-même et pour les fautes que le peuple a commises par ignorance. L’Esprit Saint montre ainsi que le chemin du sanctuaire n’a pas encore été manifesté tant que la première tente reste debout. »

Douze années de recueillement, de prière, de contemplation, telle fut la préparation de l’Élue de Dieu. La piété populaire et la spiritualité mariale furent marquées par le récit du Protévangile de Jacques, car ce récit soulignait bien la disponibilité de la Vierge Marie, à l’égard de la volonté divine.

Voici, d’après saint Jérôme, comment se divisait la journée de Marie au Temple. Depuis l’aurore jusqu’à 9 heures du matin, Marie priait. De 9 heures à 3 heures, elle s’appliquait au travail des mains. Ensuite, Marie se remettait à la prière, jusqu’au moment où arrivait sa nourriture.

« Ouvrez-vous, sanctuaire, portes éternelles ! Voici le temple qu’on présente au temple, le sanctuaire au sanctuaire, l’arche véritable où repose le Seigneur effectivement à l’arche figurative où il ne repose qu’en image. »

Bossuet

Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père

Saint Albert le Grand fait les louanges de Marie

Saint Albert le Grand fait les louanges de Marie

Saint Albert le Grand - Fra Angelico
Saint Albert le Grand – Fra Angelico

Sainte Marie, flambeau du ciel et de la terre, comme votre nom l’indique; de cette terre que vous avez éclairée sur les mystères de votre Fils, Verbe du Père éternel, mystères cachés en Dieu dès le commencement.

Vous qui avez illuminé la lumière des anges mêmes,…  accordez- moi une intelligence lumineuse, des conceptions justes, un esprit fort, une science sûre, une foi solide avec une parole correspondante, qui procure la grâce à mes auditeurs.

C’est-à-dire une parole qui serve à l’affermissement de la foi, à l’édification de la sainte Église et à l’honneur du nom sacré de votre Fils Notre-Seigneur Jésus-Christ, une parole qui ne cesse de publier vos louanges et d’annoncer vos miséricordes.

Qu’elle redise, cette parole, ô Marie, que vous ne cessez point d’accabler des dons de votre miséricorde un pécheur aussi indigne que moi, et de manifester par sa bouche les prodiges de votre toute-puissance !

Soyez bénie, ô humanité de mon Sauveur, qui avez été unie à la divinité dans le sein d’une mère vierge !

Soyez bénie, ô sublime et éternelle Divinité, qui avez voulu descendre jusqu’à nous sous l’enveloppe de notre chair!

Soyez bénie à jamais, vous qui avez été unie à une chair virginale par la vertu de l’esprit-Saint!

Je vous salue, vous aussi, ô Marie, vous en qui la plénitude de la Divinité a fait sa demeure !

Je vous salue, ô vous en qui habita la plénitude de l’esprit-Saint !

Que soit bénie également la très pure humanité du Fils qui, sacrée par le Père, est sortie de vous !

Je vous salue, virginité sans tache, élevée maintenant au-dessus de tous les chœurs des anges.

Réjouissez-vous, Reine du monde, d’avoir été jugée digne de devenir le temple de la très pure humanité du Christ !

Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, Vierge des vierges, dont la très-pure chair servit à l’union de la divinité avec cette sainte humanité !

Réjouissez-vous, Reine des cieux, dont le très-chaste sein procura une digne demeure à cette sainte humanité !

Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, ô Épouse des saints patriarches, qui avez été jugée digne de nourrir et d’allaiter sur votre chaste sein cette sainte humanité.

Je vous salue, virginité féconde et à jamais bénie, qui nous avez rendus dignes d’obtenir le fruit de la vie et les joies du salut éternel. Amen.

Saint Albert le Grand (+1280)

LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS – 15 novembre

LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS – 15 novembre

Selon LE MOIS DE NOVEMBRE CONSACRÉ AU SOUVENIR DES ÂMES DU PURGATOIRE par des considérations sur les peines qu’elles y souffrent, les motifs et les moyens de les soulager et sur l’utilité de la pensée du purgatoire. –  L. Grandmont Liège 1841

Nous devons secourir tous les morts, même ceux que nous croyons déjà dans le ciel.

Un mois avec les âmes du purgatoire
Un mois avec les âmes du purgatoire

Quoique convaincus de l’importance et de l’efficacité de la prière pour les morts, nous admettons souvent un préjugé bien funeste pour certaines âmes. On les néglige parce qu’on les considérait comme saintes, comme vivant toujours dans la grâce de Dieu ; on les croit donc dans le ciel, et par conséquent on les oublie, on ne leur porte aucun secours.

Ce n’est pas que le souvenir de ces âmes soit effacé: au contraire, on ne cesse d’en parler avec de nouveaux éloges, et on se fait gloire d’avoir eu part à leur intimité. Mais il semble que l’admiration même tarisse toutes les sources de la compassion qu’elles méritent. Il semble que l’excellence même de leurs qualités et la réputation avantageuse dont elles jouissaient, empêchent tout le monde de songer à leurs besoins pressants.

Ainsi se hâte-t-on de les placer au ciel, quelquefois longtemps avant qu’elles n’y soient; car, qui ne sait que Dieu découvre dans les âmes les plus parfaites ce que ni l’homme ni l’Ange ne soupçonnent même pas? Dieu seul connaît la mesure des grâces dont il les favorise, et celle de leur fidélité à y correspondre; Dieu est le seul témoin et le juste appréciateur de leurs combats et de leurs victoires ; Dieu seul voit la hauteur du rang qu’il leur destine dans son royaume, et les conditions auxquelles elles doivent y atteindre.

Quelque éminentes qu’aient donc paru les vertus de ceux ou de celles que la mort nous enlève, soyons persuadés que nous ne saurions leur témoigner un amour plus tendre et plus généreux qu’en nous occupant vivement du passage, toujours inquiétant, du temps à l’éternité.

Et, du reste, nous ne devons pas craindre de perdre le fruit de nos vœux et de nos prières en faveur de ces âmes, déjà peut-être introduites au lieu du repos éternel ; les besoins de l’église souffrante ne sont-ils pas immenses? Abandonnons au Seigneur l’application de nos œuvres satisfactoires; si l’âme pour laquelle nous prions n’a pas besoin de nos secours, ils ne seront pas perdus, ils seront appliques à d’autres infortunés.

Le préjugé que nous combattons aujourd’hui provient de la fausse idée que les hommes se forment de la sainteté ; ils ne connaissent pas la pureté nécessaire pour paraître devant Dieu. Pour peu qu’ils voulussent y réfléchir, ils se convaincraient de la vérité de l’opinion de tous les Saints sur la rareté prodigieuse des âmes assez éprouvées, assez saintes pour passer sans délai de cette vallée de larmes à la céleste patrie, dans les tabernacles du Dieu vivant.

Ils comprendraient même que le nombre des âmes jugées dignes d’aller en purgatoire est petit. Si l’on s’en tient cependant à l’opinion presque générale des chrétiens, ne semble-t-il pas, au contraire que le purgatoire est le partage ou la destinée du plus grand nombre des mourants? C’est qu’ils s’aveuglent sur les obligations que nous impose le titre de disciples de Jésus-Christ, c’est-à-dire disciples de l’homme-Dieu, pauvre, humble, doux, pénitent, mortifié, méprisé, etc.

Qu’ils examinent en particulier chaque vertu absolument nécessaire pour être sauvé. Sur la charité seule, que de prévarications imperceptibles à une foule de gens d’esprit, de gens éclairés ? Savent-ils que quelquefois le silence même est criminel? Pénètrent-ils jamais les vrais motifs de tant d’omissions à
l’égard du prochain? Aperçoivent-ils tout le danger d’une médisance fine ? Soupçonnent-ils seulement les suites d’une légère raillerie ?

Touchant l’intérêt, la cupidité, l’ambition, ils s’autorisent des moindres prétextes ; une raison tant soit peu spécieuse les détermine aussitôt. Quant à la vanité, et souvent une vanité aussi étrange que puérile, qui pourrait en calculer au juste les délits? Et la sensualité, et l’oisiveté. Quel amas, quelle immensité de dettes on accumule !

Multiplier continuellement les fautes légères de toute espèce, et n’y prendre pas garde; se laisser aller à tous ses goûts, ses penchants, ses caprices, sans autre considération que celle de ne pas enfreindre ou violer les préceptes quant à ressentie!; ne songer qu’aux douceurs de la vie et jamais à la pénitence; ne se priver de rien, ne se gêner en rien, n’avoir jamais aucun sacrifice à faire; substituer souvent sa santé au devoir, son amusement aux affaires, le jeu aux bonnes œuvres ; se réjouir tant que l’on peut ; réfléchir sur son Âme le moins que l’on peut ; toujours voir le présent, rarement l’avenir ; éloigner l’idée de la mort ; prier néanmoins, mais comment? assister aux offices, entendre la parole de Dieu, approcher des Sacrements, faire des lectures pieuses, mais comment et avec quel fruit?

Ainsi vit- on ; ainsi meurt-on communément; et voilà, ce semble, bien des classes de fidèles, réputés bons, que nous présente ce petit tableau : fidèles irréprochables aux yeux d’un monde, je ne dis pas profane, mais chrétien même. Que d’illusions détruites sur ces prétendus saints, si Dieu nous montrait où vont les âmes qui quittent ce monde.

Défendons-nous toutefois d’un autre préjugé qui nous ferait considérer comme réprouvées certaines âmes qui, pendant leur vie mortelle, nous ont paru coupables.

Jugement terrible que l’exemple de Jacob pleurant son fils Joseph, qu’il croyait dévoré par une bête féroce, devrait nous empêcher de porter : car, de même que Joseph respirait encore et gémissait dans la captivité, en attendant le sort le plus glorieux que Dieu lui préparait, cette âme, que vous croyez frappée d’une mort éternelle, est peut-être une âme prédestinée ; elle languit dans le purgatoire et Dieu lui destine une place dans le ciel.

Prions donc pour tous les morts, aussi bien pour les pécheurs morts dans la communion de l’Église, que pour les justes que nous croyons jouir déjà de la gloire céleste. Les secrets du cœur humain nous sont trop inconnus pour faire de ces exceptions, et priver par là de nos secours des âmes qui en ont peut-être le plus grand besoin.

CONSIDÉRATION.

Que la méditation de ce jour n’ait pas pour seul résultat de détruire en nous ce préjugé . si nous l’avions pour certaines âmes ; qu’elle nous fasse, en outre, rentrer en nous-mêmes; et prendre la ferme résolution de travailler à entrer sans délai après notre mort dans le ciel.

PRIÈRE.

Saints Anges gardiens de toutes ces âmes qui souffrent encore dans le purgatoire, et que leurs frères de l’église militante croient jouir du bonheur éternel, inspirez-nous de nous intéresser efficacement à leur triste sort, et joignez-vous à nous pour obtenir du Dieu des miséricordes que nos satisfactions leur ouvrent incessamment les portes du ciel, afin que, par leur intercession rendue plus vive par leur reconnaissance, elles nous obtiennent la grâce  de les rejoindre à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.

indulgence applicable aux morts. — Suite de l’indulgence attachée aux chapelets bénits par un prêtre qui en a le pouvoir.
5° Indulgence plénière à l’article de la mort pour celui qui, ayant été fidèle à quelqu’une de ces pratiques. acceptera la mort avec résignation, se confessera et communiera, ou, s’il ne le peut, entrera dans les sentiments d’une vraie douleur de ses fautes et invoquera le nom de Jésus.
6° Pour celui qui, avant de communier ou de dire le petit office de la sainte Vierge, s’y préparera avec dévotion.
7° Pour celui qui examine sa conscience, se repent de ses péchés, forme la résolution de n’y plus retomber, et dit trois fois le Pater et l’Ave en l’honneur de la très-sainte Trinité, ou cinq fois en l’honneur des cinq plaies de N.-S.
8° Pour ceux qui prient dévotement en disant, au moins une fois l’Oraison Dominicale et la Salutation Angélique, à l’intention des Fidèles mourants
Les mêmes huit indulgences sont attachées aux croix et médailles bénites par un prêtre qui en a le pouvoir.
Les chapelets dits Brigittains obtiennent aussi l’indulgence. Les personnes qui en possèdent peuvent, en le récitant, l’appliquer aux morts.

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