Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

avoir le courage de se blâmer…

… avant d’accuser les autres

Pour être miséricordieux envers les autres, nous devons avoir le courage de nous accuser nous-mêmes. C’est la réflexion développée par le Pape François, ce vendredi matin lors de la messe célébrée en la chapelle de la maison sainte Marthe. Nous devons apprendre à ne pas juger les autres, sinon nous devenons hypocrites. Un risque auquel nous devons être attentif « du Pape aux simples fidèles ».

le pardon« Générosité du pardon, générosité de la miséricorde » ; ces jours-ci, la liturgie nous a fait réfléchir au style chrétien, qui revêt des sentiments de tendresse, de bonté, de douceur et nous a exhortés à se supporter les uns les autres. Le Seigneur  nous parle de “récompense” : “ne jugez pas et vous ne serez pas jugés. Ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés”. Et nous pouvons alors dire : « Mais Père, c’est beau mais par où devons-nous commencer ? quelle est la première étape pour aller dans cette voie ? La première étape, nous le voyons aujourd’hui, est à la fois dans la première lecture et dans l’Évangile. La première étape est l’accusation contre nous-mêmes ».

Il s’agit « d’avoir le courage de s’accuser avant d’accuser les autres ». Saint Paul “nous enseigne à nous accuser nous-mêmes”, il ne faut pas se sentir « le juge qui ôte la paille des yeux des autres ». Il faut avant « ôter la poutre de nos propres yeux ». Tout homme et toute femme qui n’apprend pas à se blâmer deviennent hypocrites. « Tous, du Pape aux simples fidèles. Si l’un de nous n’a pas cette capacité il ne peut pas accéder à cette œuvre si belle de la réconciliation, de la paix, de la tendresse, de la bonté, de pardon, de générosité et de miséricorde que nous a apporté le Christ ».

La première étape est : demander “la grâce de la conversion au Seigneur” et « lorsque nous pensons aux défauts des autres, de s’arrêter un instant et de s’interroger sur soi-même. C’est le premier pas sur cette voie de la magnanimité. Parce que celui qui ne sait regarder que le brin de paille dans l’œil de l’autre, finit dans la mesquinerie : il finit pas avoir une âme pleine de bassesses et de commérages ».

Et le Saint-Père conclut en demandant au Seigneur la grâce “de suivre le conseil de Jésus : être généreux dans le pardon, être généreux dans la miséricorde” Pour canoniser « une personne, il y a tout un processus, il faut un miracle et puis l’Église la proclame Sainte. Mais s’il existait une personne qui n’a jamais, jamais, jamais dit du mal de l’autre alors on pourrait la canoniser immédiatement ».

pardon & miséricorde, mots-clés

10-09-2015 source : Radio Vatican

Jésus est miséricordieux et celui qui ne pardonne pas n’est pas chrétien. Le Pape François l’a rappelé ce jeudi matin lors de la messe célébrée en la chapelle de la maison Sainte-Marthe, au Vatican, en s’attardant dans son homélie sur le sens de l’interaction « paix et réconciliation ». Le Saint-Père a tout d’abord, une nouvelle fois, condamné ceux qui fabriquent des armes pour tuer lors des guerres mais il a également mis en garde contre les conflits au sein même de la communauté chrétienne, exhortant les prêtres à être miséricordieux comme l’est le Seigneur.

christ_roiJésus est le Prince de la paix, car il crée la paix dans nos cœurs. Le Pape François, prenant appui sur la lecture du jour a insisté sur le lien entre paix et réconciliation déclarant aussitôt « nous remercions tellement » pour « ce don de la paix que nous avons reçu de Jésus ». La paix « a été faite, mais n’a pas été acceptée ». Aujourd’hui aussi, chaque jour, « dans les journaux télévisés, les quotidiens, nous voyons qu’il y a les guerres, la destruction, la haine, l’inimitié ». « Il y a aussi des hommes et des femmes qui travaillent si dur, pour fabriquer des armes pour tuer, des armes qui deviennent tachées du sang de tant d’innocents, tant de personnes ». « Il y a les guerres! et il y a cette méchanceté de préparer la guerre, de fabriquer des armes pour tuer ! »

« La paix sauve, la paix nous fait vivre, nous fait grandir; la guerre nous anéantit, nous entraine vers le bas ». Mais « la guerre ce n’est pas seulement cela ». « Elle est aussi dans nos communautés chrétiennes, parmi nous ». « Faites la paix entre vous » c’est le « conseil  que nous donne aujourd’hui la liturgie ». Le pardon est « le mot-clé ». « Comme le Seigneur vous a pardonné, vous aussi faites ainsi ». « Si vous ne savez pas pardonner, vous n’êtes pas chrétien » (…) « Vous ne pouvez pas recevoir la paix du Seigneur, le pardon du Seigneur ».

« La patience chrétienne »  est nécessaire. « Combien de femmes héroïques y a t-il au sein de notre peuple, qui supportent pour le bien de la famille, des enfants, tant de brutalité, d’ injustices ». « Combien d’hommes héroïques y a t-il dans notre peuple chrétien qui se lèvent tôt le matin et rentrent tard le soir pour aller travailler, tant de fois pour un travail injuste, mal payé, afin de subvenir aux besoins de l’épouse et des enfants ». « Ce sont les justes ».

Un autre mot-clé : « miséricorde ». Il est important de « comprendre les autres, de ne pas les condamner ». « Si vous êtes un prêtre et que vous ne parvenez pas à être miséricordieux, demandez à votre évêque de vous confier un travail administratif, mais ne vous rendez pas dans le confessionnal, s’il vous plaît ! Un prêtre qui n’est pas miséricordieux fait tellement de mal dans un confessionnal ». Comme nous l’a enseigné saint Paul, nous sommes invités « à faire preuve de sentiments de tendresse, de bonté, d’humilité, de mansuétude et de magnanimité ». 

familles et communautés chrétiennes

« L’Église est une famille spirituelle et la famille est une petite Église ». Le Pape François a poursuivi, mercredi matin place Saint-Pierre lors de l’audience générale, son cycle de réflexion sur la famille. Il a traité cette fois du lien entre la famille et la communauté chrétienne. « La famille est le lieu de notre initiation, irremplaçable et indélébile » de « l’histoire des sentiments humains » qui s’inscrivent « directement dans le cœur de Dieu ». Et cette histoire humaine, le Fils de Dieu l’a apprise de cette manière, « et l’a parcourue de fond en comble ».

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 9 septembre 2015



 

Frères et sœurs, un lien étroit unit les familles et les communautés chrétiennes. L’histoire des affections humaines, celle qui s’écrit dans le cœur de Dieu et demeure pour l’éternité, s’apprend dans le cadre familial. Il en a été ainsi pour Jésus : il a appris à vivre la condition humaine et il a accueilli sa mission par trente années de vie à Nazareth, pour ensuite réunir autour de lui une communauté où tous sont accueillis. La famille et la paroisse sont deux lieux où se réalise cette communion d’amour qui a sa source en Dieu lui-même. Une Église selon l’Évangile ne peut qu’avoir la forme d’une maison accueillante, et cela arrive quand les familles y prennent joyeusement leur place. Il est urgent et important qu’elles soient encouragées à prendre des initiatives, et qu’elles sentent la responsabilité d’apporter leur dons à toute la communauté.

Chères familles, vous êtes indispensables à la vie de nos paroisses. Je vous invite à vous y engager généreusement, et à faire vivre aux plus jeunes l’expérience de l’amour de Dieu, de la charité fraternelle et de l’accueil de l’autre.

A Cana, se trouvait la mère de Jésus, la « mère de bon conseil. » Écoutons ses paroles: «Faites tout ce qu’il vous dira» (Jn 2,5). Chères familles, chères communautés paroissiales, soyons inspirés par cette Mère, faisons tout ce que Jésus nous dira et retrouvons-nous en face du miracle, le miracle de tous les jours! Merci.

Que Dieu vous bénisse  et vous garde !

 


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