Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

dans l’Eucharistie Jésus nous aide spirituellement à aimer notre prochain

En cette journée où nous célébrons le sacrement du Corps et du Sang du Christ, le Pape François lors de l’angélus, de ce dimanche 18 juin 2017, a insisté sur «la beauté de l’Eucharistie» instituée par Jésus lors de la dernière Cène, «mystère central de la foi». Prenant appui sur le passage de l’Évangile du jour selon Saint Jean lorsque Jésus disait à la foule : “Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel”, le Saint-Père a invité les fidèles à «s’abandonner à Jésus avec confiance et à se laisser conduire par Lui.»

«Qui se nourrit de l’Eucharistie demeure en Jésus et vit par Lui. Assimiler Jésus signifie être en Lui.» «Le Christ s’offre lui-même comme force spirituelle pour nous aider à mettre en pratique son commandement» d’amour, «construisant des communautés accueillantes et ouvertes à tous en particulier aux plus fragiles et pauvres.»

Dans l’Eucharistie, «Jésus est à nos côtés, pèlerins dans l’Histoire pour alimenter en nous la foi, l’espérance et la charité; pour nous réconforter dans les épreuves et nous soutenir dans l’engagement en faveur de la justice et la paix.» Et cette «présence solidaire du Fils de Dieu est partout: dans les villes et dans les campagnes, au Nord et au Sud du monde, dans les pays de tradition chrétienne et dans ceux de première évangélisation.» Que nous puissions «Accueillir Jésus à la place de notre propre moi» afin que «l’amour gratuit reçu du Christ dans la communion eucharistique (…) alimente notre amour pour Dieu» et pour notre prochain.

«Que la Vierge Marie, qui est toujours unie à Jésus, le Pain de Vie, nous aide à redécouvrir la beauté de l’Eucharistie, à nous en nourrir avec foi, pour vivre en communion avec Dieu et avec les autres.»

Le Pape François, à l’issue de l’angélus ce dimanche 18 juin 2017, a tenu à saluer la population portugaise de la région de Leiria, au centre du Portugal, frappée par un gigantesque incendie ces dernières heures. «J’exprime ma proximité au cher peuple portugais pour l’incendie dévastateur qui frappe les forêts aux alentours de Pedrogao Grande, faisant de nombreuses victimes et blessés.»

Le Saint-Père a rappelé la prochaine journée mondiale du réfugié le 20 juin prochain. «Aujourd’hui plus que jamais nous devons être du côté des réfugiés.» «L’attention concrète va aux femmes, aux hommes et aux enfants qui fuient les conflits, les violences et les persécutions.» «Rappelons-nous aussi dans la prière combien d’entre eux ont perdu la vie en mer ou dans d’éreintants voyages terrestres.» «La rencontre personnelle avec les réfugiés dissipe les peurs et les idéologies déformées, et devient un facteur de croissance humaine, capable de faire de la place aux sentiments d’ouverture et à la construction de ponts.»

Le Pape a enfin tenu à saluer les représentants de la République Centrafricaine et des Nations Unies qui sont présents ces jours-ci à Rome pour des discussions de paix. «Je garde dans le cœur la visite que j’ai faite en novembre 2015 dans ce pays et je souhaite qu’avec l’aide de Dieu et la bonne volonté de tous, le processus de paix, condition nécessaire pour le développement, soit pleinement relancé et renforcé».

 

seule la puissance de Dieu sauve et guérit

Appel du Pape ce vendredi 16 juin 2017 lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe : prenons conscience d’être faibles, vulnérables et pécheurs ; seule la puissance de Dieu sauve et guérit.

vase d’argile envisagé

Aucun de nous ne peut «se sauver lui-même» : nous avons besoin «de la puissance de Dieu» pour être sauvés. Dans la Seconde Lettre de Saint Paul aux Corinthiens, l’apôtre parle du mystère du Christ, en disant «nous avons un trésor dans un vase d’argile», et exhorte tous à prendre «conscience» d’être justement «argile, faibles, pécheurs».

Sans la puissance de Dieu nous ne pouvons pas «aller de l’avant». Ce trésor du Christ, nous l’avons «dans notre fragilité : nous sommes de l’argile». Parce que c’est «la puissance de Dieu, la force de Dieu qui sauve, qui guérit, qui met sur pieds», c’est-à-dire qui est au fond «la réalité de notre vulnérabilité».

«Nous sommes tous vulnérables, fragiles, faibles, et nous avons besoin d’être guéris. Nous sommes bouleversés, nous sommes persécutés, frappés comme une manifestation de notre faiblesse, de la faiblesse de Paul, une manifestation de l’argile. Et ceci est notre vulnérabilité

«C’est une des choses les plus difficiles dans la vie, reconnaître sa propre vulnérabilité. Parfois, nous cherchons à recouvrir la vulnérabilité, faire en sorte qu’elle ne voie pas, ou la maquiller, la dissimuler. Paul au début de ce chapitre dit : « Quand je suis tombé dans les dissimulations honteuses ». Les dissimulations sont toujours honteuses. Elles sont hypocrites.»

Outre l’hypocrisie envers les autres, il y a aussi la «confrontation avec nous-mêmes», c’est-à-dire quand nous croyons «être une autre chose», en pensant «ne pas avoir besoin de guérison» ou de «soutien». Quand nous disons, pour résumer, «je ne suis pas fait d’argile», j’ai «mon propre trésor».

«Ceci est la voie vers la vanité, la superbe, l’autoréférentialité de ceux qui ne se sentant pas argile, ceux qui cherchent la plénitude d’eux-mêmes. Mais la puissance de Dieu est celle qui nous sauve, parce que notre vulnérabilité, Paul la reconnaît : ‘nous avons souffert, mais nous ne sommes pas anéantis ». Nous ne sommes pas anéantis, parce que la puissance de Dieu nous sauve. Nous sommes choqués, mais pas désespérés’. »

«Il y a quelque chose de Dieu qui nous donne de l’espérance. Nous sommes persécutés, mais pas abandonnés, frappés, mais pas tués. Il y a toujours ce rapport entre l’argile et la puissance, l’argile et le trésor. Nous avons un trésor en vase d’argile. Mais la tentation est toujours la même : couvrir, dissimuler, ne pas croire que nous sommes argile. Cette hypocrisie dans les rapports avec nous-mêmes.»

L’apôtre Paul, avec cette façon «de penser, de raisonner, de prêcher la Parole de Dieu» nous amène donc à un dialogue «entre le trésor et l’argile». Un dialogue que nous devons faire continuellement, «pour être honnêtes».

Par exemple, en confession, quand «nous disons les péchés comme s’ils étaient une liste de prix au marché», en pensant «badigeonner un peu l’argile» pour être plus forts. Nous devons au contraire accepter la faiblesse et la vulnérabilité, même s’il est difficile de le faire. C’est ici qu’entre en jeu «la honte».

«C’est la honte qui élargit le cœur pour qu’entre la puissance de Dieu, la force de Dieu. La honte d’être de l’argile et de ne pas être un vase d’argent ou d’or. Et si nous arrivons à ce point, nous serons heureux. Nous serons très heureux.»

«Le dialogue entre la puissance de Dieu et l’argile : pensons au lavement des pieds, quand Jésus se rapproche de Pierre, et que Pierre dit : « Non, pas à moi, Seigneur, s’il te plait ! Qu’est-ce que tu fais ? » Il n’avait pas compris, Pierre, qu’il était de l’argile, qu’il avait besoin de la puissance du Seigneur pour être sauvé.»

Le fait de se reconnaître «vulnérables, fragiles, faibles, pécheurs» est donc une forme de «générosité». C’est seulement si nous, nous acceptons d’être argile, que «l’extraordinaire puissance de Dieu viendra à nous et nous donnera la plénitude, le salut, le bonheur, la joie d’être sauvés», en recevant ainsi le «trésor» de Dieu.

Pour préparer la fête du Corps et du Sang du Seigneur

Pour nous préparer à la fête du Corps et du Sang du Christ, la fête du Saint Sacrement ou Fête-Dieu, méditons avec l’homélie du Pape émérite Benoît XVI, du 15 juin 2006 :

pain et vin, signes du Corps et du Sang du Seigneur présent. IHS abréviation du nom de Jésus, IHΣOYΣ majuscules et Ἰησοῦς minuscules, en grec.

La veille de sa Passion, au cours de la Cène pascale, le Seigneur prit le pain entre ses mains,  et, ayant prononcé la Bénédiction, le rompit et le leur donna, en disant:  « Prenez, ceci est mon corps ». Puis, prenant la coupe, il rendit grâces, la leur donna, et ils en burent tous. Et il dit:  « Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui va être répandu pour une multitude » (Mc 14, 22-24).

Toute l’histoire de Dieu avec les hommes est résumée dans ces paroles. Ce n’est pas seulement le passé qui est réuni et interprété, mais l’avenir également qui est anticipé – la venue du Royaume de Dieu dans le monde. Ce que dit Jésus, ce ne sont pas simplement des paroles. Ce qu’Il dit est un événement, l’événement central de l’histoire du monde et de notre vie personnelle.

Ces  paroles sont inépuisables. En cette heure, je voudrais méditer avec vous uniquement un seul aspect. Jésus, comme signe de sa présence, a choisi le pain et le vin. A travers chacun de ces deux signes, il se donne entièrement, et non pas uniquement une partie de lui. Le Ressuscité n’est pas divisé. Il est une personne qui, à travers les signes, s’approche de nous et s’unit à nous. Lire la suite →