Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

La vie nous prépare à suivre Jésus

Quand Jésus parle du ciel à ses disciples, il veut leur dire, et aujourd’hui il veut nous dire, que toute la vie chrétienne est un travail de Jésus et de l’Esprit pour nous préparer une place à ses côtés, pour comprendre quel est le but de notre existence chrétienne. Ainsi s’est exprimé ce vendredi matin le Pape François dans son homélie à la messe à Sainte-Marthe.

Tout le chemin de la vie est un chemin de préparation. Parfois le Seigneur doit le faire en toute hâte comme pour le bon larron : il avait seulement quelques minutes pour le préparer et il l’a fait Mais la normalité de la vie est celle-ci : laisser son cœur être préparé, ses yeux, son ouïe, pour arriver jusqu’à cette patrie. Parce que c’est celle-ci notre patrie. « Mais, Père, je suis allé voir un philosophe et il m’a dit que toutes ces pensées étaient une aliénation, que nous étions aliénés, que la vie était ainsi, le concret, et à partir de là, on ne sait pas ce qu’il se passe. » Certains pensent les choses de cette manière… mais Jésus nous dit que ce n’est pas comme cela et nous dit : « Ayez foi aussi en moi ». Ce que je te dis est la vérité : moi je ne te trompe pas, moi je ne te trahis pas.

humilité, charité et amour fraternel

25-04-2013 source : Radio Vatican

« Le style de la prédication évangélique doit se caler sur cette attitude: humilité, service, charité et amour fraternel ». Le Pape François, lors de la traditionnelle messe du matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican, a voulu réfléchir dans son homélie sur l’expression : « Seigneur, nous devons conquérir le monde ». « Cette parole, conquérir, n’est pas acceptable – a tenu à souligner le Pape – nous devons prêcher dans le monde. Les chrétiens ne peuvent être comme les soldats qui, une fois qu’ils ont remporté la bataille, font place nette ». « Le style de l’annonce chrétienne est humble mais sans aucune peur d’accomplir de grandes choses ».

Au coeur de l’homélie du Pape, le passage de l’Évangile de Saint Marc qui raconte l’Ascension de Jésus. « Le Christ avant de monter au ciel envoie les apôtres annoncer l’Évangile « jusqu’aux confins du monde ». C’est cela la mission de l’Église, elle va de l’avant en prêchant pour le monde entier »

Comment accomplir cette mission ?

Un chrétien n’est jamais seul… Toujours, « le Seigneur travaille aux côtés de tous ceux qui annoncent l’Évangile ». En guise de préambule, le pape se veut rassurant avant de se montrer plus incisif : pour lui, « un chrétien pusillanime, ça ne se comprend pas ». « C’est cela la magnanimité que les chrétiens doivent avoir (…) pour aller toujours et encore de l’avant. »

Grandeur d’âme, audace mais humilité, car il ne s’agit pas de « conquérir » le monde. Pour le pape « l’humilité, le service, la charité et l’amour fraternel : voilà le style de prédication des chrétiens ». En outre, le chrétien annonce l’Évangile non pas avec des mots, mais avec son témoignage de vie.

La magnanimité, c’est la vocation chrétienne.

Comme le dit Saint Thomas d’Aquin, repris ce jeudi par le pape François : Le chrétien doit avoir une grande âme qui ne s’effraie pas des grandes choses et d’aller au-devant du monde, mais dans le même temps l’humilité de tenir compte des petites choses. E quand nous allons magnanime et humble, quand nous n’avons pas peur des grandes choses et du vaste horizon et que nous prenons aussi en compte les petites choses, le Seigneur confirme la Parole. Le triomphe de l’Église c’est la résurrection mais avant cela il y a la Croix, rappelle le pape qui conclue par cette prière : Demandons au Seigneur de devenir missionnaires, apôtres de l’Église dans cet état d’esprit : magnanime et humble. Que cela soit”

L’Eglise est une « histoire d’amour »

Radio Vatican

L’Église n’est ni une ONG ni une bureaucratie. Elle ne dépend pas du nombre ni de la force des hommes, elle est « une histoire d’amour » née « dans le cœur du Père », a dit le pape François lors de la messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican.

Une histoire d’amour

Le pape a commenté les Actes de Apôtres 12, 24-13.  Pour lui, « La route que Jésus a voulue pour son Église est la route des difficultés, la route de la croix, la route des persécutions » et non pas celle d’une « entreprise humaine », où l’on signe « des accords pour s’agrandir ».

L’Église est en effet autre chose qu’une entreprise d’après l’Évangile : « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en celui qui m’a envoyé ». Même le Christ  a été « envoyé, il est l’envoyé d’un autre ! ». Et quand il enseigne ses apôtres, il ne le fait « pas de lui-même » mais « de Celui qui l’a envoyé ».

Ainsi, l’Église « commence là, dans le cœur du Père, qui a eu cette idée. Je ne sais pas s’il a eu ‘une idée’ : le Père a eu ‘l’amour’. Et il a commencé cette histoire d’amour, cette histoire d’amour si longue… et qui n’est pas encore terminée. Nous, hommes et femmes d’Église, sommes au milieu d’une histoire d’amour. Chacun de nous est un maillon de cette chaîne d’amour. Et si nous ne comprenons pas cela, nous ne comprenons rien de ce qu’est l’Eglise. C’est une histoire d’amour », selon le pape.

Et lorsque les chrétiens « se trompent », prennent des mauvaises voies, parfois même en dressant des armées pour des « guerres de religion », pour le pape François, « cela appartient à une autre histoire, ce n’est pas l’histoire d’amour ».

La force de l’Église

De par sa nature  « l’Église ne grandit pas par la force humaine », mais « Jésus l’a dit : comme le grain de moutarde, comme le levain dans la farine, sans bruit, et lentement ».

C’est pourquoi, lorsqu’on se préoccupe « de sa quantité », et qu’elle devient « un peu bureaucratique, l’Église perd sa principale substance et court le risque de se transformer en une ONG. Et l’Église n’est pas une ONG. Elle est une histoire d’amour ».

Bien sûr, « tout est nécessaire, les bureaux sont nécessaires », mais « ils sont nécessaires jusqu’à un certain point », c’est-à-dire « comme soutien à cette histoire d’amour ». Si « l’organisation prend la première place, l’amour s’amoindrit et l’Église, appauvrie, devient une ONG. Et ce n’est pas sa route ».

Comment faire grandir l’Église ? « Non pas avec des armées, comme ce chef d’État qui a demandé combien de divisions avait le pape ». La force de l’Église « est l’Esprit-Saint, l’amour. Le Père envoie le Fils et le Fils nous donne la force de l’Esprit-Saint pour grandir, pour avancer ».

« Demandons à la Madone, qui est Mère, qu’elle nous donne la grâce de la joie, de la joie spirituelle pour cheminer dans cette histoire d’amour », a dit le pape pour terminer.