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sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

L’Apôtre Thomas qui doute, mais devient croyant devant les signes évidents

L’Apôtre Saint Thomas

L’Apôtre Saint Thomas Le Caravage
L’Apôtre Saint Thomas Le Caravage

est le Patron des chrétiens dont la foi connaît le doute, mais qui vont jusqu’au bout dans la profession de cette foi lorsqu’ils ont reçu un surcroît de lumière. On perçoit déjà l’esprit critique de Thomas dans son dialogue avec Jésus après la Cène.

Alors que Jésus vient de déclarer à ses Apôtres qu’ils connaissent le chemin du lieu où il va, Thomas l’interrompt avec vivacité : «Seigneur, nous ne savons pas où tu vas; comment pourrions-nous savoir le chemin?», ce qui lui vaut la réponse de Jésus : «Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi» (Jn 14, 5-6).

On sait l’incrédulité avec laquelle Thomas accueillit le témoignage unanime des dix apôtres qui avaient vu Jésus ressuscité le soir de Pâques. Mais quand, huit jours après, il dut se rendre à l’évidence, il exprima sa foi avec une telle plénitude que la profession de foi de Thomas est devenue celle de l’Église : « Mon Seigneur et mon Dieu ».

Les chrétiens du Malabar, sur la côte ouest de l’Inde, revendiquent « Mar Toma » pour leur premier évangélisateur et le fondateur de leur Église. Avec les Églises syriennes, de qui ils ont reçu leur liturgie, ils célèbrent saint Thomas comme nous le 3 juin, qui doit être celui d’une translation de ses reliques à Édesse en Mésopotamie (aujourd’hui Urfa, en Turquie), où leur présence était déjà attestée en 232.

D’après P. Jounel

Le Saint-Esprit, comment recevrons-nous ce Don vraiment céleste

6e SEMAINE APRÈS PÂQUES : SAMEDI

la flamme de l'espérance
la flamme de l’espérance

S’il est vrai que le réalisateur de notre vie chrétienne soit le Saint-Esprit, comment recevrons-nous ce Don vraiment « céleste » ?

Le Christ a bien expliqué, d’abord, que lui-même nous l’enverrait. Plus précisément, l’Évangile annonce que c’est sa mort et sa glorification qui ouvrent tout grand ce « fleuve d’eau vive ».

Comme le précise en effet saint Jean, à la suite de cette déclaration du Christ, « il parlait de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croient en lui; car l’Esprit n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié » (Jn. 7, 39). C’est bien pourquoi la Pentecôte vient parachever le mystère pascal, dix jours après l’Ascension.

Mais où donc nous est-il donné de nous associer nous-mêmes à ce mystère pascal? On sait bien que la messe est faite pour ça. Eh bien! la messe nous donne donc le fruit du mystère pascal tout entier, jusqu’au Saint-Esprit inclusivement. Le pain et le vin consacrés en mémoire de la passion, de la résurrection et de l’ascension, une fois que nous les avons mangé ou bu, sont assimilés.

La présence eucharistique passe donc puisqu’il n’y a plus en nous pain ou vin. Ce qui reste en nous, c’est la vie divine du Christ . « Celui qui communie au Seigneur, ne fait plus avec lui qu’un seul Esprit » (1 Co. 6, 17).

Dom C. J.-N.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

si vous croyez, agissez suivant votre foi

5e DIMANCHE APRÈS PÂQUES

la flamme de l'espérance
la flamme de l’espérance

Nous avons reçu la Parole. Saint Jacques au ch. 1 de sa Lettre nous dit que cette Parole est insérée dans nos âmes . Elle doit donc produire son fruit : pas de foi sans les œuvres, comme saint Jacques le souligne plus fortement encore au ch. 2, 14-26. La leçon vaut d’être entendue. Il est trop facile de se forger un bel idéal, d’autant plus idéalisé que l’on se borne à en imaginer la beauté sans la confronter à la dure épreuve de la pratique.

Ce n’est pas moins dangereux dans la vie spirituelle que dans la vie morale. De là vient souvent l’attrait facile de certains mysticismes, qu’ils se parent ou non des prestiges de l’Orient. Toutes ces belles affirmations risquent de n’être qu’une recherche pour s’admirer soi-même dans l’excellence de ses propres cogitations, réflexions et méditations. Mais cette danse devant le miroir est mensongère : qu’en reste-t-il après coup?

« Quand j’aurais la plénitude de la foi, dit saint Paul, une foi à transporter les montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien » (1 Co. 13, 2). « Tu crois en un seul Dieu? Les démons aussi, répond brutalement saint Jacques, et ils tremblent ». La foi sans les œuvres ne sauve pas, car elle est morte. Mais celui qui met l’Évangile de la charité en pratique, « celui-là y trouvera son bonheur ».

Dom C. J.-N.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse