Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

CONTRE LE RELATIVISME PHILOSOPHIQUE ET MORAL

CONTRE LE RELATIVISME PHILOSOPHIQUE ET MORAL

Jésus tenté par Satan Vitrai ND-du-Port Clermont-Ferrand
Jésus tenté par Satan Vitrai ND-du-Port Clermont-Ferrand

Depuis que, par la jalousie du démon, le genre humain s’est misérablement séparé de Dieu auquel il était redevable de son appel à l’existence et des dons surnaturels, il s’est partagé en deux camps ennemis, lesquels ne cessent pas de combattre, l’un pour la vérité et la vertu, l’autre pour tout ce qui est contraire à la vertu et à la vérité.

Le premier est le royaume de Dieu sur la terre, à savoir la véritable Église de Jésus Christ, dont les membres, s’ils veulent lui appartenir du fond du cœur et de manière à opérer le salut, doivent nécessairement servir Dieu et son Fils unique, de toute leur âme, de toute leur volonté.

Le second est le royaume de Satan. Sous son empire et en sa puissance se trouvent tous ceux qui, suivant les funestes exemples de leur chef et de nos premiers parents, refusent d’obéir à la loi divine et multiplient leurs efforts, ici, pour se passer de Dieu, là pour agir directement contre Dieu.

Ces deux royaumes, saint Augustin les a vus et décrits avec une grande perspicacité, sous la forme de deux cités opposées l’une à l’autre, soit par les lois qui les régissent, soit par l’idéal qu’elles poursuivent; et, avec un ingénieux laconisme, il a mis en relief dans les paroles suivantes le principe constitutif de chacune d’elles:

« Deux amours ont donné naissance à deux cités : la cité terrestre procède de l’amour de soi porté jusqu’au mépris de Dieu; la cité céleste procède de l’amour de Dieu porté jusqu’au mépris de soi. »

Dans toute la suite des siècles qui nous ont précédés, ces deux cités n’ont pas cessé de lutter l’une contre l’autre, en employant toutes sortes de tactiques et les armes les plus diverses, quoique non toujours avec la même ardeur, ni avec la même impétuosité.

A notre époque, les fauteurs du mal paraissent s’être coalisés dans un immense effort … Ceux-ci, en effet, ne prennent plus la peine de dissimuler leurs intentions et ils rivalisent d’audace entre eux contre l’auguste majesté de Dieu.

C’est publiquement, à ciel ouvert, qu’ils entreprennent de ruiner la sainte Église, afin d’arriver, si c’était possible, à dépouiller complètement les nations chrétiennes des bienfaits dont elles sont redevables au Sauveur Jésus Christ.

Gémissant à la vue des maux et sous l’impulsion de la charité, Nous Nous sentons souvent porté à crier vers Dieu,  » Seigneur, voici que vos ennemis font un grand fracas, ceux qui vous haïssent ont levé la tête. Ils ont ourdi contre votre peuple des complots pleins de malice et ils ont résolu de perdre vos saints. Oui, ont-ils dit, venez et chassons-les du sein des nations. »

Cependant, en un si pressant danger, en présence d’une attaque si cruelle et si opiniâtre du christianisme, c’est de Notre devoir de signaler le péril, de dénoncer les adversaires, d’opposer toute la résistance possible à leurs projets et à leur industrie.

D’abord pour empêcher la perte éternelle des âmes dont le salut Nous a été confié; puis afin que le royaume de Jésus Christ, que Nous sommes chargé de défendre, non seulement demeure debout et dans toute son intégrité, mais fasse par toute la terre de nouveau progrès, de nouvelles conquêtes.

Demandons à la Vierge Marie, Mère de Dieu, de se faire notre auxiliaire et notre interprète. Victorieuse de Satan dès le premier instant de sa conception, qu’Elle déploie sa puissance contre les sectes réprouvées qui font si évidemment revivre parmi nous l’esprit de révolte, l’incorrigible perfidie et la ruse du démon.

Appelons à notre aide le prince des milices célestes, saint Michel, qui a précipité dans les enfers les anges révoltés ; puis saint Joseph, l’époux de la Très Sainte Vierge, le céleste et tutélaire patron de l’Église catholique et les grands apôtres saint Pierre et saint Paul, ces infatigables semeurs et ces champions invincibles de la foi catholique.

Grâce à leur protection et à la persévérance de tous les fidèles dans la prière, Nous avons la confiance que Dieu daignera envoyer un secours opportun et miséricordieux au genre humain en proie à un si grand danger.

En attendant, comme gage des dons célestes et comme témoignage de Notre bienveillance, Nous vous envoyons du fond du cœur la bénédiction apostolique, à vous, Vénérables Frères, ainsi qu’au clergé et aux peuples confiés à votre sollicitude.

Donné à Rome, près Saint Pierre, le 20 avril 1884, de Notre Pontificat la septième année.

LÉON XIII

HUMANUM GENUS, LETTRE ENCYCLIQUE
CONDAMNANT LE RELATIVISME PHILOSOPHIQUE ET MORAL …


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Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

La foi chrétienne se vit en contact direct

La foi chrétienne se vit en contact direct

À la fenêtre du Palais apostolique, ce dimanche midi, le Pape François a médité sur l’Évangile lors du Regina Caeli en insistant sur l’importance pour les chrétiens de vivre une foi incarnée, concrète, sans distance.

Jésus ressuscité avec ses disciples
Jésus ressuscité avec ses disciples

En ce troisième dimanche de Pâques, nous retournons à Jérusalem, au Cénacle, comme guidés par les deux disciples d’Emmaüs, qui avaient écouté avec beaucoup d’émotion les paroles de Jésus sur la route et l’avaient ensuite reconnu ‘à la fraction du pain’ (Lc 24, 35).

Maintenant, au Cénacle, le Christ ressuscité apparaît au milieu du groupe de disciples et les salue: « La paix soit avec vous! » (v. 36). Mais ils ont peur et pensent qu’ils « voient un fantôme », comme le dit l’Évangile (v. 37). Puis Jésus leur montre les blessures de son corps et dit: «Regardez mes mains et mes pieds – les blessures -: c’est bien moi! Touchez-moi »(v. 39). Et pour les convaincre, il demande de la nourriture et la mange sous leur regard étonné (cf. vv. 41-42).

Il y a un détail ici, dans cette description. L’Évangile dit que les apôtres « pour une grande joie n’ont toujours pas cru ». Telle était la joie qu’ils avaient qu’ils ne pouvaient pas croire que c’était vrai. Et un deuxième détail: ils étaient stupéfaits, étonnés; soyez émerveillés car la rencontre avec Dieu vous conduit toujours à la stupéfaction: elle va au-delà de l’enthousiasme, au-delà de la joie, c’est une autre expérience. Et ceux-ci étaient joyeux, mais une joie qui les faisait réfléchir: non, cela ne peut pas être vrai! … C’est la stupéfaction de la présence de Dieu, n’oubliez pas cet état d’esprit qui est si beau.

Cette page d’Évangile est caractérisée par trois verbes très concrets, qui reflètent en quelque sorte notre vie personnelle et communautaire : regarder, toucher et manger. Trois actions qui peuvent donner la joie d’une vraie rencontre avec Jésus vivant.

Regarder est le premier temps de l’amour

Regarder. « Regarde mes mains et mes pieds » – dit Jésus. Regarder n’est pas seulement voir, c’est plus, cela implique aussi une intention, une volonté. C’est pourquoi il est l’un des verbes de l’amour. La maman et le papa regardent leurs enfants ; les amoureux se regardent l’un l’autre ; un bon médecin regarde son patient avec attention… Regarder est un premier pas contre l’indifférence, contre la tentation de détourner le visage des difficultés et des souffrances des autres. Regarder. Est-ce que je vois ou regarde Jésus?

Le deuxième verbe est toucher. En invitant les disciples à le toucher, à voir qu’il n’est pas un fantôme, Jésus leur indique, ainsi qu’à nous, que la relation avec lui et avec nos frères et sœurs ne peut rester « à distance », au niveau du regard. Il n’existe pas de christianisme à distance, sur le plan du seul regard.

L’amour demande la proximité, le contact, le partage de la vie », à l’exemple du Bon Samaritain, qui «ne s’est pas contenté de regarder l’homme qu’il a trouvé à moitié mort le long de la route : il s’est penché, il l’a touché, il a pansé ses blessures, l’a chargé sur son cheval et l’a emmené à l’auberge. Il en va de même pour Jésus lui-même : l’aimer signifie entrer dans une communion vitale et concrète avec lui.

Le banquet eucharistique est signe de l’incarnation de Jésus

Et puis nous arrivons au troisième verbe, manger, qui exprime bien notre humanité dans sa pauvreté la plus naturelle, c’est-à-dire le besoin de se nourrir pour vivre. Mais manger, quand on le fait ensemble, en famille ou entre amis, devient aussi une expression d’amour, une expression de communion, de fête … Combien de fois les Évangiles nous montrent Jésus qui vit cette dimension conviviale! Même ressuscité, avec ses disciples. Au point que le banquet eucharistique est devenu le signe emblématique de la communauté chrétienne. Manger ensemble le corps du Christ: c’est le centre de la vie chrétienne.

 Frères et sœurs, cette page d’Évangile nous dit que Jésus n’est pas un « fantôme », mais une Personne vivante. Et quand Jésus se rapproche de nous, il nous remplit de joie, , au point de ne pas croire, et nous laisse stupéfaits, de cet étonnement que seule la présence de Dieu donne, parce que Jésus est une Personne vivante.

Être chrétien n’est pas d’abord une doctrine ou un idéal moral, c’est une relation vivante avec Lui, avec le Seigneur ressuscité : nous le regardons, nous le touchons, nous nous nourrissons de Lui et, transformés par son Amour, nous regardons, touchons et nourrissons les autres en tant que frères et sœurs. Que la Vierge Marie nous aide à vivre cette expérience de la grâce.

Après le Regina Caeli

Chers frères et sœurs!

Hier, dans l’abbaye de Casamari, Simeone Cardon et cinq compagnons martyrs, moines cisterciens de cette abbaye, ont été proclamés bienheureux. En 1799, lorsque les soldats français en retraite de Naples ont mis à sac les églises et les monastères, ces doux disciples du Christ ont résisté avec un courage héroïque, jusqu’à la mort, pour défendre l’Eucharistie de la profanation.

Puisse leur exemple nous inciter à un plus grand engagement de fidélité à Dieu, capable de transformer la société et de la rendre plus juste et fraternelle. Une salve d’applaudissements aux nouveaux bienheureux!

Et c’est une chose triste. Je suis avec une grande inquiétude les événements survenus dans certaines régions de l’est de l’Ukraine, où les violations du cessez-le-feu se sont multipliées ces derniers mois, et j’observe avec une grande inquiétude l’augmentation des activités militaires.

Je vous en prie, j’espère vivement qu’une augmentation des tensions sera évitée et, au contraire, des gestes capables de promouvoir la confiance mutuelle et de favoriser la réconciliation et la paix, si nécessaires et si désirées, seront faits. Nous avons également à cœur la grave situation humanitaire dans laquelle se trouve cette population, à laquelle j’exprime ma proximité et pour laquelle je vous invite à prier. Ave Maria…

Aujourd’hui en Italie est célébrée la Journée de l’Université catholique du Sacré-Cœur, qui depuis cent ans a rendu un service précieux pour la formation des nouvelles générations. Puisse-t-elle continuer à mener à bien sa mission éducative pour aider les jeunes à être les protagonistes d’un avenir plein d’espoir. Je bénis cordialement le personnel, les professeurs et les étudiants de l’Université catholique.

Et maintenant, un salut cordial à vous tous, Romains et pèlerins …, Brésiliens, Polonais, Espagnols …, et je vois un autre drapeau là-bas …

Dieu merci, nous pouvons nous retrouver sur cette Place pour le rendez-vous du dimanche et des vacances.. Je vais vous dire une chose: la place me manque quand je dois prier l’Angélus dans la bibliothèque. Je suis heureux, Dieu merci! Et merci à vous pour votre présence …

Je souhaite aux enfants de l’Immaculée qui sont bons,  et à tous un bon dimanche. N’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!


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Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

DE LA VIE DE JÉSUS EN MARIE

DE LA VIE DE JÉSUS EN MARIE

Jean-Jacques Olier de Verneuil 1608-1657
Jean-Jacques Olier de Verneuil 1608-1657

Jésus-Christ, pour avoir sacrifié sa vie humaine à Dieu, son Père, a reçu de lui ce privilège d’être dans l’Église une source de Vie divine dont il porte en soi la plénitude pour tous ses enfants.

C’est pourquoi le Saint-Esprit dans l’Écriture sainte fait entendre à tous les Chrétiens, qui sont les membres de Jésus-Christ, qu’ils ont reçu la grâce de cette première plénitude, et qu’ils n’ont rien en eux de la Vie de Dieu, que ce qu’ils en reçoivent de la vie de Jésus-Christ et selon la mesure qu’il la leur veut dispenser et les en rendre participants.

Et l’apôtre saint Paul prêchant toujours la vie de son maître, et annonçant ce que Jésus-Christ est à l’Église, il dit en plusieurs lieux que Jésus est la plénitude, non-seulement de la loi, mais de toute l’Église, soit dans la terre, soit dans le ciel ; car il remplit tout seul de sa grâce et de sa gloire tous les justes et tous les saints ; il est en eux toute leur vie, leur grâce et leur vertu, il est en eux tout ce qu’ils ont de Dieu, lequel est en Jésus le tout en toutes choses, consommant en soi toute sa créature.

Ce qu’est Notre-Seigneur à son Église, il l’est par excellence à sa très-sainte Mère. Ainsi il est sa plénitude intérieure et divine; et comme il s’est sacrifié plus particulièrement pour elle que pour toute l’Église, il lui donne la vie de Dieu plus abondamment qu’à toute l’Église ; et il la lui donne même par gratitude, et en reconnaissance de la vie qu’il a reçue d’elle :

car comme il a promis à tous ses membres de leur rendre au centuple de ce qu’il aura reçu de leur charité en la terre, il veut rendre aussi à sa Mère le centuple de la vie humaine qu’il a reçue de son amour et de sa piété; et ce centuple est la vie divine infiniment précieuse et estimable :

et comme elle a tenu sur lui la qualité de père et de mère tout ensemble, lui fournissant toute la substance de sa vie, Jésus est maintenant en elle, lui donnant toute la plénitude et la surabondance de vie convenable à un si vaste sujet d’amour, et à une capacité si grande de sa dilection et de sa vie divine.

Il faut donc considérer Jésus-Christ, notre tout, vivant en la très sainte Vierge en la plénitude de la vie de Dieu, tant de celle qu’il a reçue de son Père que de celle qu’il a acquise et méritée aux hommes par le ministère de la vie de sa Mère. C’est en elle où il fait voir tous les trésors de ses richesses, l’éclat de sa beauté, et les délices de sa vie divine.

C’est là où l’on voit en raccourci la gloire que ses ignominies ont attirée sur l’Église, toute la joie et la félicité qu’il lui a acquises par ses souffrances, et toutes les richesses qu’il nous a méritées par la misère et par la pauvreté de la croix.

Jean-Jacques Olier

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse