Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Le baptême permet de résister aux forces du mal

Lors de l’audience générale de ce matin, tenue sur la Place Saint-Pierre sous un soleil estival, le Pape François a poursuivi sa série d’enseignements sur le baptême, dont il resitué le sens «à la lumière de la Parole de Dieu», en montrant que ce sacrement donne des armes pour résister aux forces du mal et aux séductions mondaines.

 

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 25 avril 2018


Frères et sœurs, nous continuons notre réflexion sur le Baptême, à la lumière de la Parole de Dieu. C’est l’Évangile qui illumine les candidats et suscite l’adhésion de foi. En effet, « le Baptême est d’une façon particulière ‘le sacrement de la foi’ puisqu’il est l’entrée sacramentelle dans la vie de foi » (Catéchisme de l’Église catholique, n. 1236). Et la foi est la remise de soi au Seigneur Jésus.

L’Évangile porte en lui-même la force de transformer celui qui l’accueille avec foi. De plus, on ne va jamais seuls à la fontaine baptismale, mais accompagnés de la prière de toute l’Église. Celle-ci accompagne les catéchumènes sur le chemin du bien et les aide à se soustraire au pouvoir du péché pour entrer dans le Règne de la grâce divine.

La victoire de Jésus sur le pouvoir du démon laisse la place à la Seigneurie de Dieu qui réjouit et réconcilie avec la vie.  Le Baptême n’est pas une formule magique, mais un don de l’Esprit Saint qui prépare celui qui le reçoit à lutter contre l’esprit du mal.

Car nous savons par expérience que la vie chrétienne est toujours sujette à la tentation de se séparer de Dieu pour succomber aux séductions mondaines. Enfin, l’onction des candidats au Baptême avec l’huile des catéchumènes signifie que la puissance du Christ Sauveur les fortifie pour lutter contre le mal et le vaincre.

En cette fête de saint Marc, évangéliste, je vous invite à mettre toujours la Parole de Dieu au cœur de vos vies. Que Dieu vous bénisse !  Que soient loués Jésus et Marie


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ne jamais être fermés à l’Esprit Saint

Lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe, ce 24 avril 2018, le Pape a centré son homélie sur les résistances que l’homme oppose à l’œuvre de l’Esprit Saint.
Citation de Sainte Louise de Marillac sur l'Esprit Saint
Citation de Sainte Louise de Marillac sur l’Esprit Saint

Dans l’histoire de l’homme, «il y aura toujours des résistances à l’Esprit Saint», des oppositions aux nouveautés et aux «changements». Le Pape François a médité sur les textes du jour en s’arrêtant sur les différentes attitudes que l’homme adopte face aux nouveautés du Seigneur, qui «vient toujours à notre rencontre avec quelque chose de nouveau et d’original».

Les prisonniers des idées

Dans l’Évangile de Jean, Jésus dénonce la fermeture d’esprit des docteurs de la loi, une attitude qui devient de la «rigidité». Il s’agit d’hommes qui se mettent eux-mêmes au centre, inertes à l’œuvre de l’Esprit Saint, et insensibles aux nouveautés.

«Ils reviennent sur la même question, ils sont incapables de sortir de ce monde fermé, de discerner les signes des temps, ils sont prisonniers des idées. Ils ont reçu la loi qui était vie, mais ils l’ont distillée, ils l’ont transformée en idéologie et ainsi ils tournent en rond, et ils sont incapables d’en sortir, et ils voient toute nouveauté comme une menace».

La liberté des enfants de Dieu

L’attitude des enfants de Dieu devrait être différente. Même avec éventuellement une réticence initiale, ils doivent être libres et être capable de mettre l’Esprit Saint au centre.

L’exemple des premiers disciples, évoqué dans la Première Lecture, met en évidence leur docilité à la nouveauté, et leur capacité à semer la Parole de Dieu aussi en dehors du schéma habituel du «on a toujours fait comme ça». Ils sont restés «dociles à l’Esprit Saint pour faire une chose qui était plus qu’une révolution», un «changement fort», et, au centre, «il y avait l’Esprit Saint : non pas la loi, mais l’Esprit Saint».

«Et l’Église était une Église en mouvement, une Église qui allait au-delà d’elle-même. Ce n’était pas un groupe fermé d’élus, mais une Église missionnaire : l’équilibre de l’Église, pour dire ainsi, est justement dans la mobilité, dans la fidélité à l’Esprit Saint. Quelqu’un disait que l’équilibre de l’Église ressemble à l’équilibre de la bicyclette : elle va bien quand elle est mouvement, mais si tu la laisses arrêtée, elle tombe. Un bon exemple.»

Prière et discernement pour trouver la voie

Fermeture et ouverture : deux pôles opposés qui montrent comment l’homme peut réagir face au souffle de l’Esprit Saint. L’ouverture est incarnée par les disciples, dont la résistance initiale n’est pas seulement humaine, mais elle est aussi «une garantie qu’ils ne se laissent pas piéger par n’importe quelle chose, mais qu’ensuite, avec la prière et le discernement,  ils trouvent la voie».

«Il y aura toujours des résistances à l’Esprit Saint, toujours, jusqu’à la fin du monde. Que le Seigneur nous donne la grâce de savoir résister à ce à quoi nous devons résister, ce qui vient du malin, ce qui nous retire la liberté, et que nous sachions nous ouvrir aux nouveautés, mais seulement celles qui viennent de Dieu, avec la force de l’Esprit Saint, et qu’Il nous donne la grâce de discerner les signes des temps, pour prendre les décisions que nous devrons prendre en ce moment.»

Redécouvrons notre identité comme disciples du Seigneur Ressuscité

«Chacun de nous peut guérir de tant d’infirmités spirituelles en acceptant de mettre sa propre existence dans les mains du Seigneur». C’est le message transmis par le Pape François en ce quatrième dimanche de Pâques où la liturgie «se poursuit avec l’intention de nous aider à redécouvrir notre identité en tant que disciples du Seigneur ressuscité».

PAPE FRANÇOIS

REGINA CÆLI

Place Saint-Pierre
Dimanche 22 avril 2018


Chers frères et sœurs,

La liturgie de ce quatrième dimanche de Pâques se poursuit avec l’intention de nous aider à redécouvrir notre identité en tant que disciples du Seigneur ressuscité. Dans les Actes des Apôtres, Pierre déclare ouvertement que la guérison de l’homme boiteux, opérée par lui et dont parle tout Jérusalem, a eu lieu au nom de Jésus, car «En nul autre que lui est le salut » (4,12).

Dans cet homme guéri, il y a chacun de nous -cet homme est la figure de nous-même : nous sommes tous là-, il y a nos communautés: chacun peut guérir les nombreuses formes d’infirmité spirituelle qu’il a – ambition, paresse, fierté – s’il accepte de placer son existence avec confiance entre les mains du Seigneur ressuscité.

« c’est par le nom de Jésus le Nazaréen que cet homme – affirme Pierre – se trouve là guéri devant vous » (verset 10). Mais qui est le Christ qui guérit ? En quoi cela consiste-t-il d’être guéri par Lui? Qu’est-ce qui nous guérit? Et à travers quelles attitudes?

Nous trouvons la réponse à toutes ces questions dans l’Évangile d’aujourd’hui, où Jésus dit: « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour les brebis « (Jn 10,11). Cette auto-présentation de Jésus ne peut être réduite à une suggestion émotionnelle, sans aucun effet concret!

Jésus guérit en étant un berger qui donne la vie. Donnant sa vie pour nous, Jésus dit à chacun: « votre vie est si précieuse pour moi, que pour la sauver je me donne à tous ». C’est précisément cette offrande de sa vie qui fait de lui un bon berger par excellence, celui qui guérit, celui qui nous permet de vivre une vie belle et féconde.

La deuxième partie de la même page évangélique nous indique à quelles conditions Jésus peut nous guérir et peut rendre nos vies joyeuses et fécondes: « Je suis le bon berger – dit Jésus – Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît et que je connais le Père « (versets 14-15).

Jésus ne parle pas d’une connaissance intellectuelle, non, mais d’une relation personnelle, de prédilection, de tendresse mutuelle, reflet de la même relation intime d’amour entre Lui et le Père. C’est l’attitude par laquelle se réalise une relation vivante avec Jésus: se laisser connaître par Lui, ne pas se fermer en soi, s’ouvrir au Seigneur, pour qu’il me connaisse.

Il est attentif à chacun de nous, il connaît profondément notre cœur: il connaît nos forces et nos fautes, les projets que nous avons réalisés et les espoirs déçus. Mais il nous accepte tels que nous sommes, même avec nos péchés, pour nous guérir, pour nous pardonner, pour nous guider avec amour, parce que nous pouvons traverser des sentiers même inaccessibles sans perdre le chemin. Il nous accompagne.

À notre tour, nous sommes appelés à connaître Jésus, ce qui implique une rencontre avec lui, une rencontre qui suscite le désir de le suivre en abandonnant les attitudes autoréférentielles pour s’engager sur de nouveaux chemins, indiqués par le Christ lui-même et ouverts sur de vastes horizons.

Lorsque le désir de vivre la relation avec Jésus, d’écouter sa voix et de le suivre fidèlement se refroidit dans nos communautés, il est inévitable que d’autres manières de penser et de vivre qui ne sont pas cohérentes avec l’Évangile prévalent.

Que Marie, notre Mère, nous aide à développer une relation toujours plus forte avec Jésus, à nous ouvrir à Jésus, pour qu’il puisse entrer en nous! Une relation plus forte: Lui est ressuscité. Nous pouvons donc le suivre pour la vie. En cette Journée mondiale de prière pour les vocations, que Marie intercède pour que beaucoup répondent avec générosité et persévérance au Seigneur qui appelle à tout quitter pour son Royaume.

Après le Regina Coeli:

Chers frères et sœurs,

Je m’inquiète de ce qui se passe ces jours-ci au Nicaragua, où, suite à une protestation sociale, des affrontements ont eu lieu, ce qui a également causé des victimes. J’exprime ma proximité dans la prière vis-à-vis de ce pays, et je rejoins les évêques en demandant que toute violence cesse, évite un bain de sang inutile et que les questions ouvertes soient résolues pacifiquement et avec le sens des responsabilités.

Comme je l’ai mentionné plus tôt, en ce quatrième dimanche de Pâques, la Journée de prière pour les vocations est célébrée dans toute l’Église. Le thème est: « Écouter, discerner, vivre l’appel du Seigneur ». Nous remercions le Seigneur de continuer à susciter dans l’Église des histoires d’amour pour Jésus-Christ, à louer sa gloire et à servir ses frères.

Aujourd’hui, en particulier, nous remercions les nouveaux prêtres que j’ai récemment ordonnés dans la basilique Saint-Pierre. Et nous demandons au Seigneur d’envoyer beaucoup de bons travailleurs dans son champ, ainsi que de multiplier les vocations à la vie consacrée et au mariage chrétien.

Comme je l’ai dit, j’ai ordonné seize prêtres aujourd’hui. De ces seize, quatre sont venus ici pour vous saluer et pour donner la bénédiction avec moi.


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