ne pas oublier le passé

10-11-2013 source : Radio Vatican

A l’Angélus, ce dimanche, le pape François a évoqué le 75° anniversaire de la « Nuit de Cristal », le pogrom de 1938 contre les juifs allemands. Des synagogues furent incendiées, des commerces tenus par les juifs et leurs maisons saccagées, 90 personnes tuées et 30 000 hommes arrêtés puis déportés. Ces violences ont marqué une triste étape vers la tragédie de la Shoah – a souligné le pape qui a tenu à renouveler sa proximité et sa solidarité avec les membres du peuple juif, nos frères aînés. Et il a invité les fidèles à prier pour que la mémoire du passé, des péchés du passé, nous aide à rester toujours vigilants face à toute forme de haine et d’intolérance.

Une préoccupation ancienne pour ces blessures du passé

L’ancien archevêque de Buenos-Aires a toujours entretenu des relations très chaleureuses avec la communauté juive argentine, la plus importante d’Amérique latine. L’année dernière, il avait organisé une cérémonie commémorative de la Nuit de Cristal à la cathédrale de Buenos-Aires. Ce pogrom organisé par le régime hitlérien révéla au monde sa violence antisémite. Il est considéré comme le signe avant-coureur de la solution finale qui sera mise en œuvre contre les juifs d’Europe. Samedi, dans un message vidéo, Angela Merkel a qualifié ces événements de « pire moment de l’histoire allemande ». Toujours samedi, à l’appel des Églises catholique et protestantes, une grande marche a réuni des centaines de personnes à Berlin. Les participants ont plaidé pour la dignité de chaque personne, quelle que soit sa culture ou sa religion.

Le typhon sur les Philippines

« Je tiens, a dit le pape, à assurer de ma proximité la population des Philippines et de cette région, qui ont été frappés par un terrible typhon. Malheureusement, les victimes sont nombreuses et les dégâts énormes. Prions un moment, en silence, puis prions Notre Dame, pour nos frères et sœurs, et essayons de leur transmettre également notre aide pratique. Prions en silence. Disons le Je vous salue Marie. »

Discours intégral du pape François lors de l’Angélus du dimanche 10 novembre 2013

L’Église doit toujours se réformer

09-11-2013 source : Radio Vatican

Lors de la messe privée à Sainte Marthe, dans une brève homélie, le pape François est tout d’abord revenu, samedi 9 novembre, sur la fête du jour, la Dédicace de la Basilique du Latran, cathédrale de Rome, « mère de toutes les églises de la Ville et du monde ».

L’eau, la pierre et la réforme de l’Église

Puis le pape a commenté les lectures du jour qui, selon lui, donne à voir « trois icônes» parlant de l’Église.

La première icône, évoquée dans le psaume 45, est celle du fleuve d’eau qui jaillit du temple et réjouit la cité de Dieu ; l’image de la grâce qui soutient et alimente la vie de l’Église.

De la lettre de Saint Paul aux Corinthiens, le pape retient l’icône de la pierre qu’est Jésus Christ, fondement sur lequel l’Église est construite.

De l’Évangile de Saint Jean (2,13-22) sur la purification du Temple, le pape retient l’icône de la réforme de l’Église : « Ecclesia semper reformanda », car les membres de l’Église sont toujours des pécheurs et ont besoin de conversion.

Le pape a conclu son homélie en invitant les fidèles à prier afin que l’Église puisse toujours faire couler l’eau de la grâce et qu’elle soit toujours fondée sur le Christ et lui reste fidèle. Il a invité enfin à prier pour les membres de l’Église se laissent toujours convertir par Jésus.

les pots-de-vin qui corrompent la jeunesse

08-11-2013 source : Radio Vatican

Le pape François a témoigné une nouvelle fois de sa préoccupation pour les jeunes et les enfants en ayant une prière toute particulière pour ceux qui reçoivent ce qu’il a appelé du « pain sale ». Dans l’homélie de la messe matinale célébrée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Pape a ainsi dénoncé les gains obtenus via des pots-de-vin et la corruption, affirmant que ces jeunes ont faim de dignité car le travail malhonnête ôte toute dignité.

Partant de la parabole du gérant habile, le Pape est revenu sur le thème de la mondanité, de la manière dont elle agit et combien elle est dangereuse. « Lorsque l’on pense à nos ennemis, il est vrai que nous pensons tout d’abord au démon car c’est vraiment cela qui nous fait mal. »

L’atmosphère, le style de vie qui plaît tant au démon est cette mondanité : vivre selon les valeurs- entre guillemets- du monde. Et ce gérant est un exemple de mondanité. L’un d’entre vous pourra dire : « Mais, cet homme a fait ce que tout le monde fait ! Mais pas tout le monde, non ! Certains administrateurs, des administrateurs de société, des administrateurs publics, certains administrateurs du gouvernement, ils ne sont peut-être pas beaucoup, mais c’est un peu ce comportement du chemin le plus bref, le plus confortable pour gagner sa vie. »

Le pot-de-vin, une habitude mondaine

Dans la parabole, le Pape loue le gérant habile pour sa ruse : « Et oui, c’est une louange au pot-de-vin ! Et l’habitude du pot-de-vin est une habitude mondaine et fortement pécheresse. C’est une habitude qui ne vient pas de Dieu : Dieu nous a commandé de rapporter le pain à la maison par notre travail honnête. Et cet homme, ce gérant, le rapportait mais comment ? Il donnait « du pain sale » à manger à ses enfants. Et ses enfants, éduqués peut-être dans de couteux collèges, élevés peut-être dans un environnement cultivé, ont reçu de leur papa, comme plat, de la saleté car leur papa, en leur rapportant « du pain sale » à la maison, avait perdu sa dignité ! Et ça, c’est un péché grave ! Car on commence peut-être par une petite enveloppe, mais c’est comme la drogue ! »

C’est pourquoi le Pape a invité les fidèles à prier pour tous les enfants qui reçoivent de leurs parents du « pain sale »: « eux aussi sont affamés, affamés de dignité ! Priez pour que le Seigneur change le cœur de ces fidèles du pot-de-vin et qu’ ils se rendent compte que la dignité provient du travail digne, du travail honnête, du travail de tous les jours et non de ces voies plus faciles qui à la fin, t’enlève tout. »

site officiel en France