Comment vivre le Carême concrètement ?

Comment vivre le Carême concrètement ?

Jeuner-Prier-Partager

Durant le temps du Carême, pour nous préparer à la fête de Pâques, (il est bon de nous rappeler que) nous sommes invités au combat spirituel à la suite de Jésus : prier avec lui, jeûner avec lui, partager avec nos frères avec lui.

Comme Jésus au désert a résisté à Satan par trois fois, nous aussi nous pouvons être vainqueurs des trois tentations de l’oralité, du pouvoir et de nier nos limites humaines, en écoutant et méditant la Parole de Dieu de chaque jour en ce temps liturgique du Carême.

La prière

Nous devons prendre le temps, dans une vie agitée, de nous recueillir. Prier à l’image de Jésus qui savait prendre du temps, échappant à la foule pour la mieux retrouver après son dialogue avec le Père.

En méditant la Parole dans le silence, en éteignant la télévision ou la radio, en évitant d’être trop dépendant des smartphones, nous acceptons chaque jour de nous mettre quelques minutes devant le Seigneur pour nous laisser saisir par Lui. Essayons donc de faire silence en nos vies, de sortir de la superficialité de certains emplois du temps pour donner priorité à l’Essentiel.

Le jeûne

L’ascèse est une réalité qui nous fait peur. Nous n’avons pas l’habitude de nous priver même si, aujourd’hui chez nous, beaucoup de nos concitoyens vivent dans des conditions précaires et connaissent l’inquiétude du lendemain. Certes, l’Église nous rappelle certains actes pénitentiels significatifs : manger moins chaque vendredi ; jeûner (au moins pour un repas) le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint ; maîtriser nos instincts.

Mais surtout, elle attire notre attention sur l’importance de notre style de vie. S’inspire-t-il du Christ et des encouragements de l’Église ou bien, sous prétexte de modernité, s’inspire-t-il des complicités subtiles avec la mode, les mondanités et le péché ?

Avec tous nos frères chrétiens, mais aussi avec tous ceux qui souffrent de la faim, d’un manque de liberté ou de dignité, avec tous ceux pour qui la vie quotidienne est une ascèse imposée, entrons dans ce jeûne du Carême comme dans le bain d’une nouvelle naissance.

Le partage

Le but du jeûne n’est pas seulement la privation, mais le partage, l’aumône : ce que nous avons économisé, nous sommes invités à le donner à ceux qui jeûnent tous les jours, car ils n’ont pas de quoi s’acheter à manger. Ils sont des millions dans le monde et des milliers en France !

Arrachons de nos vies l’individualisme et l’inertie pour nous engager au service des plus déshérités que soi. Développons la solidarité à l’intérieur de nos communautés ou à travers des associations ou des mouvements qui s’emploient à rejoindre et à servir les personnes diversement fragilisées.

N’oublions pas tous ceux et celles qui, dans le Tiers-monde, vivent dans des situations encore plus tragiques que chez nous, marqués par la malnutrition, le manque de soins médicaux, l’extrême pauvreté, quand ce n’est pas la violence aveugle ou le regroupement dans des camps de réfugiés où règnent misère et promiscuité.

La pénitence et la réconciliation

Ce temps du Carême ne sera véritablement conversion que si nous allons jusqu’à l’accueil du pardon du Seigneur dans le Sacrement de réconciliation. Ce sacrement reçu personnellement témoigne, pour la communauté chrétienne et pour tous les hommes marqués par l’échec et le péché, que le Dieu de Jésus-Christ ouvre largement Son pardon à tout homme de bonne volonté, qu’il n’y a pas d’échec définitif et que Dieu est plus grand que notre cœur.

Engageons-nous sur la longue route du Carême, résolument et avec foi. Après avoir accompagné Jésus dans son entrée à Jérusalem aux Rameaux, participé à la Cène le Jeudi Saint, monté avec Lui au Golgotha le Vendredi Saint, dans la nuit de Pâques, avec tous les nouveaux baptisés, nous renouvellerons les engagements de notre baptême et nous chanterons l’Alleluia Pascal, en tenant nos cierges allumés par lesquels Jésus ressuscité illuminera nos visages.

CEF (Conférence des Évêques de France)

Notre neuvaine à la rue du Bac

Notre neuvaine à la rue du Bac

La Vierge Puissante - rue du Bac
La Vierge Puissante – rue du Bac

Tous les mardis et surtout le premier du mois, avec les associés et les fidèles présents, nous prions près de notre Sainte Mère au Sanctuaire durant les messes de la journée, surtout à 12h30, 15h30 et 17h, lui présentant nos intentions et celles de ceux qui se recommandent à son intercession. Nous portons l’ensemble dans un grand panier  près de la Vierge Puissante qui est au dessus de l’autel à droite et du corps de Sainte Catherine Labouré.

C’est un moment de ferveur et d’intense prière, surtout en ces temps où notre monde semble bien bouleversé par la guerre, non seulement en Europe, mais au Proche-Orient et en Afrique. Inutile de dire aux personnes présentes que notre prière se doit d’être intense ; elle l’est, il suffit de venir pour le constater.

Prier près de notre Mère du Ciel est une joie pour nous, comme elle l’a été en son temps pour Sœur Catherine Labouré. La médaille est ce qui nous le rappelle : elle est notre mémoire,  elle qui résume notre symbole de foi en si peu d’espace.Ensemble, associés, nous pouvons ainsi prier les uns pour les autres et aux dimensions de notre monde dans une prière d’Église qui se veut universelle.

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous !

Le psaume 105 et la consécration de la Russie et de l’Ukraine

Le psaume 105 et  la consécration de la Russie et de l’Ukraine

Notre-Dame de Fatima - Saint Pierre de Rome
Notre-Dame de Fatima – Saint Pierre de Rome

Le Pape François a dit la consécration à la Vierge Marie, le 25 mars dernier, en union avec les évêques du monde entier. C’est l’Incarnation du Sauveur qui se dresse en rempart contre le mal, un texte au souffle biblique.

Les deux passages

Voici le texte du psaume 105 d’aujourd’hui et le passage de la consécration qui se répondent : le Pape parle au nom du peuple pécheur. Personnellement, chacun peut dire : « Je n’ai pas vendu d’armes ou créé de veau d’or », mais le psalmiste comme le Pape parlent devant Dieu en intercesseurs.

Dans la Consécration il s’agit d’intercéder pour le Peuple tout entier, pour le monde entier, en disant la réalité de la situation de l’ensemble du Peuple, sans parler de la responsabilité relative de chacun.

Le Psaume 105

06 Avec nos pères, nous avons péché, nous avons failli et renié.
07 En Égypte, nos pères ont méconnu tes miracles,
oublié l’abondance de tes grâces et résisté au bord de la mer Rouge.
08 Mais à cause de son nom, il les sauva, pour que soit reconnue sa puissance.
09 Il menace la mer Rouge, elle sèche ; il les mène à travers les eaux comme au désert.
10 Il les sauve des mains de l’oppresseur, il les rachète aux mains de l’ennemi.
11 Et les eaux recouvrent leurs adversaires : pas un d’entre eux n’en réchappe.
12 Alors ils croient à sa parole, ils chantent sa louange.
13 Ils s’empressent d’oublier ce qu’il a fait, sans attendre de connaître ses desseins.
14 Ils se livrent à leur convoitise dans le désert ; là, ils mettent Dieu à l’épreuve :
15 et Dieu leur donne ce qu’ils ont réclamé, mais ils trouvent ses dons dérisoires.

Le passage de la Consécration :

« Mais nous avons perdu le chemin de la paix. Nous avons oublié la leçon des tragédies du siècle passé, le sacrifice de millions de morts des guerres mondiales. Nous avons enfreint les engagements pris en tant que Communauté des Nations et nous sommes en train de trahir les rêves de paix des peuples, et les espérances des jeunes. Nous sommes tombés malades d’avidité, nous nous sommes enfermés dans des intérêts nationalistes, nous nous sommes laissés dessécher par l’indifférence et paralyser par l’égoïsme. Nous avons préféré ignorer Dieu, vivre avec nos faussetés, nourrir l’agressivité, supprimer des vies et accumuler des armes, en oubliant que nous sommes les gardiens de notre prochain et de la maison commune. Nous avons mutilé par la guerre le jardin de la Terre, nous avons blessé par le péché le cœur de notre Père qui nous veut frères et sœurs. Nous sommes devenus indifférents à tous et à tout, sauf à nous-mêmes. Et avec honte nous disons : pardonne-nous, Seigneur ! »

Dans son amour fidèle, Dieu se ravise par l’intercession de Marie

Les deux textes, le psaume 105 et l’acte de consécration demandé à Fatima par Marie et réitéré en ces temps de danger sont des actes de confiance et d’espérance.

Dans le psaume 105, Dieu se ravise et le peuple sera encore une fois sauvé. Dieu ira jusqu’à envoyer son propre Fils, le Messie, pour venir en aide à ce Peuple qui l’implore. L’acte de consécration met son espérance dans ce même Sauveur et dans le Cœur immaculé de sa Mère :

« Mère de Dieu et notre Mère, nous confions et consacrons solennellement à ton Cœur immaculé nous-mêmes, l’Église et l’humanité tout entière, en particulier la Russie et l’Ukraine.

Accueille cet acte que nous accomplissons avec confiance et amour, fais que cesse la guerre, assure au monde la paix.

Le “oui” qui a jailli de ton Cœur a ouvert les portes de l’histoire au Prince de la paix ; nous espérons que la paix viendra encore par ton Cœur.

Nous te consacrons l’avenir de toute la famille humaine, les nécessités et les attentes des peuples, les angoisses et les espérances du monde.

Qu’à travers toi, la Miséricorde divine se déverse sur la terre et que la douce palpitation de la paix recommence à rythmer nos journées.

Femme du “oui”, sur qui l’Esprit Saint est descendu, ramène parmi nous l’harmonie de Dieu.

Désaltère l’aridité de nos cœurs, toi qui es “source vive d’espérance”.

Tu as tissé l’humanité de Jésus, fais de nous des artisans de communion.

Tu as marché sur nos routes, guide-nous sur les chemins de la paix. Amen. »

Pape François

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