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LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS 2024 – JOUR 8

LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS 2024
– JOUR 8

Jésus lui dit : « Va et, toi aussi, fais de même » (Lc 10,37)
Seigneur, fais que notre fraternité soit le signe de ton Royaume

semaine unité des chrétiens 2
semaine unité des chrétiens 2

Passages additionnels de l’Écriture : Romains 12,9-13 ; Psaume 41,1-2

Réflexion

Par ces mots : « Va et, toi aussi, fais de même », Jésus envoie chacun de nous et chacune de nos Églises vivre pleinement son commandement d’amour. Inspirés par le Saint-Esprit, nous sommes envoyés pour être d’« autres Christs », en allant vers l’humanité souffrante avec compassion et miséricorde.

Comme le Bon Samaritain devant l’homme blessé, nous pouvons choisir de ne pas rejeter ceux qui sont différents mais, au contraire, de développer une culture de la proximité et de la bienveillance.

Comment l’invitation de Jésus à aller et faire de même résonne-t-elle dans ma vie ? Quelles implications a-t-elle dans mes relations avec les membres des autres Églises ? Comment pouvons-nous rendre témoignage ensemble de l’amour de Dieu dans la charité ?

En tant qu’ambassadeurs du Christ (cf. 2 Cor 5,20), nous sommes appelés à nous réconcilier avec Dieu et les uns avec les autres, afin que la fraternité puisse prendre racine et grandir dans nos Églises et dans les régions affligées par les conflits intercommunautaires telles que le Sahel.

À mesure que grandiront la confiance et la familiarité, nous serons plus enclins à révéler nos blessures, y compris nos blessures ecclésiales, pour que l’amour du Christ puisse nous toucher et nous guérir à travers l’amour et les soins que nous nous donnons les uns aux autres. Œuvrer ensemble pour l’unité des chrétiens aide à reconstruire les relations, pour que la violence puisse faire place à la solidarité et à la paix.

Prière

Père du ciel,
nous te remercions pour le don de l’Esprit Saint qui donne la vie,
nous ouvre les uns aux autres, résout les conflits
et fortifie nos liens de communion.

Fais que nous grandissions dans l’amour réciproque
et dans le désir d’annoncer le message de l’Évangile plus fidèlement,
afin que le monde puisse se rassembler dans l’unité,
et accueillir le Prince de la paix.
Par le Christ, notre Seigneur. Amen.

Notre Père …

Prière pour l’unité des chrétiens de la Communauté du Chemin Neuf

Inspirée d’une prière de l’Abbé Paul Couturier,
pionnier de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

Seigneur Jésus,
qui as prié pour que tous soient un,
nous te prions pour l’unité des chrétiens,
telle que tu la veux,
par les moyens que tu veux.
Que ton Esprit nous donne
d’éprouver la souffrance de la séparation,
de voir notre péché,
et d’espérer au-delà de toute espérance.
Amen.

guérir de l’avarice en méditant sur la mort

guérir de l’avarice en méditant sur la mort

Au cours de l’audience générale, le Pape François a continu& son cycle de catéchèses sur les vices et vertus, et ce mercredi 24 janvier sur l’avarice. Cette «maladie» tente «d’exorciser la peur de la mort», mais «aucun bien ne rentrera dans le cercueil».

 

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 24 janvier 2024

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Catéchèse – Les vices et les vertus – 5. L’avarice

Résumé

Nous continuons notre catéchèse sur les vices et les vertus et nous parlons aujourd’hui de l’avarice. C’est une maladie du cœur qui n’a souvent rien à voir avec l’argent. L’avarice peut s’emparer des moines qui, ayant renoncé à d’énormes héritages, s’attachent, dans la solitude de leur cellule, à des objets de peu de valeur.

Pour y remédier, une méthode est proposée, radicale mais très efficace : la méditation sur la mort. Le lien de possession que nous construisons avec les choses n’est qu’apparent, car nous ne sommes pas les maîtres du monde. L’avarice est une tentative d’exorciser la peur de la mort : elle recherche des sécurités qui s’effritent au moment même où nous les saisissons.

Il arrive souvent que ce soient les biens qui nous possèdent. Certains riches ne sont plus libres, ils n’ont même plus le temps de se reposer. Ils sont toujours inquiets parce que leur patrimoine, construit à la sueur de leur front, peut disparaître en un instant. Dieu seul est riche et Lui seul nous donne les vraies richesses, mais en se faisant pauvre pour nous.

CATÉCHÈSE

Chers frères et sœurs, bonjour !

Nous poursuivons les catéchèses sur les vices et les vertus et aujourd’hui nous parlons de l’avarice, c’est-à-dire de cette forme d’attachement à l’argent qui empêche l’homme d’être généreux.

Il ne s’agit pas d’un péché qui concerne uniquement les personnes qui possèdent un patrimoine important, mais d’un vice transversal, qui n’a souvent rien à voir avec le solde du compte courant. C’est une maladie du cœur, pas du portefeuille.

Les analyses des Pères du désert sur ce mal ont montré comment l’avarice pouvait s’emparer aussi des moines qui, ayant renoncé à d’énormes héritages, s’étaient attachés dans la solitude de leur cellule à des objets de peu de valeur : ils ne les prêtaient pas, ils ne les partageaient pas, et ils étaient encore moins disposés à les donner. Un attachement à de petites choses.

Ces objets sont devenus pour eux une sorte de fétiche dont il était impossible de se détacher. Une sorte de régression au stade des enfants qui s’agrippent à leur jouet en répétant : « C’est à moi ! C’est à moi ! ». Un tel attachement prive de toute liberté. Dans cette revendication se cache un rapport maladif à la réalité, qui peut se traduire par des formes d’accaparement compulsif ou d’accumulation pathologique.

*

Pour guérir de cette maladie, les moines proposaient une méthode radicale, mais très efficace : la méditation sur la mort. Quelle que soit l’accumulation de biens dans ce monde, nous sommes absolument certains d’une chose : ils ne tiendront pas dans le cercueil. Nous ne pouvons pas emporter les biens. C’est là que se révèle l’absurdité de ce vice.

Le lien de possession que nous construisons avec les choses n’est qu’apparent, car nous ne sommes pas les maîtres du monde : cette terre que nous aimons n’est en vérité pas la nôtre, et nous nous y déplaçons comme des étrangers et des pèlerins (cf. Lv 25, 23).

Ces simples considérations nous permettent de comprendre la folie de l’avarice, mais aussi sa raison profonde. Elle tente d’exorciser la peur de la mort : elle recherche la sécurité en des valeurs qui s’écroulent au moment même où nous les saisissons.

Rappelez-vous la parabole de cet homme insensé, dont la campagne offrait une récolte très abondante, et qui se berçait de pensées sur la manière d’agrandir ses greniers pour y mettre toute la récolte.  L’homme avait tout calculé, tout prévu pour l’avenir. Mais il n’avait pas pris en compte la variable la plus sûre de la vie: la mort. « Tu es fou – dit l’Évangile – cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » (Lc 12,20).

*

Dans d’autres cas, ce sont les voleurs qui rendent ce service. Même dans les Évangiles, ils font de nombreuses apparitions et, bien que leur action soit répréhensible, elle peut devenir un avertissement salutaire.

C’est ce que Jésus prêche dans le Sermon sur la montagne : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et les vers les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler. Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où il n’y a pas de mites ni de vers qui dévorent, pas de voleurs qui percent les murs pour voler. » (Mt 6,19-20).

Toujours dans les récits des Pères du désert, on raconte l’histoire d’un voleur qui surprend le moine dans son sommeil et lui dérobe les quelques biens qu’il gardait dans sa cellule. Lorsqu’il se réveille, nullement troublé par ce qui s’est passé, le moine se lance sur les traces du voleur et, une fois qu’il l’a trouvé, au lieu de réclamer les biens volés, il lui remet les quelques objets qui lui sont restés, en disant : « Tu as oublié de les prendre ! »

*

Nous, frères et sœurs, nous pouvons être les maîtres des biens que nous possédons, mais c’est souvent le contraire qui arrive : ces biens finissent par nous posséder. Certains riches ne sont plus libres, ils n’ont même plus le temps de se reposer, ils doivent surveiller leurs épaules parce que l’accumulation des biens exige aussi d’en prendre soin.

Ils sont toujours anxieux car un patrimoine se construit à la sueur de son front, mais il peut disparaître à tout moment. Ils oublient la prédication de l’Évangile, qui ne prétend pas que les richesses soient un péché en soi, mais qu’elles sont certainement une responsabilité. Dieu n’est pas pauvre : il est le Seigneur de tout, mais – écrit saint Paul – « lui qui est riche, il s’est fait pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté » (2 Co 8, 9).

C’est ce que l’avare ne comprend pas. Il aurait pu être un motif de bénédiction pour beaucoup, mais au lieu de cela, il s’est engagé dans l’impasse de l’infélicité. Et la vie de l’avare est déplorable : je me souviens du cas d’un monsieur que j’ai connu dans l’autre diocèse, un homme très riche, dont la mère était malade. Il était marié. Les frères s’occupaient de la mère à tour de rôle, et la mère prenait un yaourt le matin.

Il lui en donnait la moitié le matin pour lui donner l’autre moitié l’après-midi et économiser un demi-yogourt. Telle est l’avarice, tel est l’attachement aux biens. Puis ce monsieur est mort, et les commentaires des gens qui sont allés à la veillée funèbre ont été les suivants : « Mais vous voyez bien que cet homme n’a rien sur lui : il a tout laissé derrière lui ».

Et puis, un peu moqueurs, ils disaient : « Non, non, ils ne pouvaient pas fermer le cercueil parce qu’il voulait tout emporter ». Et cela fait rire les autres, l’avarice : à la fin, nous devons donner notre corps, notre âme au Seigneur et nous devons tout laisser. Soyons vigilants et généreux : généreux avec tout le monde et généreux avec ceux qui ont le plus besoin de nous. Je vous remercie.

* * *

Je salue cordialement les pèlerins de langue française en particulier les collégiens et lycéens venus de France. Que le Seigneur nous donne la grâce de nous attacher aux seuls vrais bien : son amour et l’amour pour nos frères.

Que Dieu vous bénisse.


APPELS

Samedi prochain, le 27 janvier, sera la Journée internationale de commémoration des victimes de l’Holocauste. Que le souvenir et la condamnation de cette horrible extermination de millions de Juifs et de personnes d’autres confessions, qui a eu lieu dans la première moitié du siècle dernier, aident chacun à ne pas oublier que la logique de la haine et de la violence ne peut jamais être justifiée, parce qu’elle nie notre humanité elle-même.

La guerre elle-même est un déni d’humanité. Ne nous lassons pas de prier pour la paix, pour la fin des conflits, pour l’arrêt des armes et pour le secours des populations accablées. Je pense au Proche-Orient, à la Palestine, à Israël, je pense aux nouvelles inquiétantes qui nous parviennent de l’Ukraine tourmentée, notamment les bombardements qui frappent des lieux fréquentés par des civils, semant mort, destruction et souffrance.

Je prie pour les victimes et leurs proches, et j’implore chacun, en particulier ceux qui ont une responsabilité politique, de protéger la vie humaine en mettant fin aux guerres. N’oublions pas que la guerre est toujours une défaite, toujours. Les seuls « gagnants » – entre guillemets – sont les fabricants d’armes.


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LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS 2024 – JOUR 7

LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS 2024
– JOUR 7

Jésus dit : « Lequel des trois, à ton avis, s’est montré le prochain de l’homme ? » (Lc 10,36)
Seigneur, montre-nous comment répondre à notre prochain

semaine unité des chrétiens 2
semaine unité des chrétiens 2

Passages additionnels de l’Écriture : Philippiens 2,1-5 ; Psaume 10,17-18

Réflexion

À la fin de la parabole, Jésus demande au légiste : « Lequel des trois, à ton avis, s’est montré le prochain de l’homme qui était tombé sur les bandits ? ». Le légiste répond : « C’est celui qui a fait preuve de bonté envers lui ». Il ne dit pas « c’est le Samaritain », et nous pouvons imaginer qu’à cause de l’hostilité entre Samaritains et Juifs, il lui était difficile d’accepter une telle réponse.

Bien souvent, nous découvrons notre prochain dans les personnes auxquelles nous nous attendions le moins, et même dans celles dont nous avons de la peine à prononcer le nom ou à reconnaître les origines. Dans nos sociétés actuelles, où des politiques partisanes montent souvent les personnes d’identités religieuses différentes les unes contre les autres,

Jésus nous appelle avec cette parabole à comprendre l’importance de notre vocation à franchir les frontières et les murs de séparation. Tout comme ce légiste, nous sommes appelés à réfléchir sur la façon dont nous vivons notre vie : il ne s’agit pas seulement de savoir si nous faisons ou non le bien, mais si nous ne négligeons pas d’agir avec compassion, comme le firent le prêtre et le lévite.

Prière

Dieu Très Saint,
ton Fils Jésus Christ est venu parmi nous
pour nous montrer le chemin de la compassion.

Aide-nous, par ton Esprit, à suivre son exemple,
en veillant aux besoins de tous tes enfants
et en rendant ainsi dans l’unité un témoignage chrétien
de ton amour et de ta miséricorde.
Nous t’en prions au nom de Jésus. Amen.

Notre Père …

Prière pour l’unité des chrétiens de la Communauté du Chemin Neuf

Inspirée d’une prière de l’Abbé Paul Couturier,
pionnier de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

Seigneur Jésus,
qui as prié pour que tous soient un,
nous te prions pour l’unité des chrétiens,
telle que tu la veux,
par les moyens que tu veux.
Que ton Esprit nous donne
d’éprouver la souffrance de la séparation,
de voir notre péché,
et d’espérer au-delà de toute espérance.
Amen.